Yoga et Sports. 5 - Le ski alpin en exemple…
(suite)
- 1962, Cannes, La Croisette, compétition Ski-Natation-Yachting,
Charles Bozon, Adrien Duvillard -
Le Ski alpin.. olympique
« A l’initiative de M. Perrier, directeur régional de la Jeunesse et des Sports, c’est devant une nombreuse assistance (présidents de clubs, de ligues, entraîneurs, sportifs, yogis) qu’Eva Ruchpaul et Honoré Bonnet ont exposé quelle part pourrait être faite au Hatha-yoga dans les méthodes d’entraînement et de préparation des athlètes. Honoré Bonnet apporta son témoignage, déclarant en substance que des champions comme Jean-Claude Killy ne se seraient jamais révélés sans la pratique du yoga. Quant à Eva Ruchpaul, présidente de la Fédération des praticiens de Yoga, elle devait préciser que le yoga aidait les champions sans pour autant que ce soit la panacée universelle. Les bienfaits du yoga ? Entre autres : plus grande sécurité, assouplissement meilleur, contrôle du tonus, meilleure utilisation du temps de repos, efficacité accrue du style, disparition de la peur et de certains complexes... » (publié dans Nice-Matin, le 15 décembre 1971)
Il est étonnant que cette initiative n’est eu aucune retombée locale et que les professionnels n’est pas explorer cette voie. Est-ce parce qu’à ce moment-là, le yoga n’arrivait pas encore à ce distancier d’une image par trop exotique voire fantaisiste ? Un image assez éloignée des considérations pragmatiques liées à la pratique du sport de compétition où, ce qui compte, c’est ce qui se voit, se mesure et se matérialise par des résultats concrets ? Peut-être aussi y avait-il un manque de professeurs de yoga tentés par l’aventure sportive ?
Au plan national pourtant, en 1974, le Dr. Bouvet, président de la commission médicale de la Fédération Française de ski et M. Barthe, professeur d’EPS et de Yoga, signalaient les effets attendus d’une pratique pondéré du yoga et implicitement conseillait son utilisation :
« La commission médicale propose au Comité saut, à l’occasion du stage de formation des Entraîneurs fédéraux, un exposé sur les facteurs psychologiques, l’apprentissage du contrôle émotionnel, et mes techniques de concentration mentale. Cet exposé sera illustré par l’étude de la régulation tonique posturale (l’âsana). »
- Marielle Goitschel, 1968 -
Le ski suisse mise sur la sophrologie
« Depuis 1967, Peter Baumgartner, le chef technique de l’équipe nationale de ski helvétique, a contacté M. Abrezol, un sophrologue. Celui-ci avait déjà obtenu des résultats encourageants avec des sportifs amateurs de tennis et de ski, en leur apprenant à éliminer les éléments psychiques perturbateurs qui nuisent aux performances : trac avant ou pendant l’épreuve, manque de concentration, manque de combativité ou de confiance en soi, lassitude en fin de saison. Et c’est ainsi que commence l’étonnante montée internationale des skieurs suisses. Abrezol prend en main l’entraînement psychologique des sauteurs de l’équipe nordique, des patineurs, des lutteurs, des équipes de yachting et d’acrobatie aérienne. De Fritz Charlet, boxeur sur le point de renoncer à la compétition, il en fait un champion d’Europe poids plume... » (Robert Barrat, Paris-Match, le 27 avril 1974)
Il convient de préciser que l’inventeur, au début des années 60, de la Sophrologie, le Dr. Alfonso Caycedo (psychiatre et neurologue), s’est largement inspiré des postures et des techniques respiratoires du yoga, de la méditation et du zen. Il s’agit pour lui, de favoriser la prise de conscience du schéma corporel et de la dissociation musculaire, notamment par la suggestion ou la persuasion qu’il a eu l’occasion d’expérimenter en tant que thérapeute.