- aviron de mer, Mandelieu, photo (c) PCA -

Le but de cette présentation est de signaler aux pratiquants, entraîneurs, dirigeants et responsables sportifs, l’intérêt d’explorer le domaine du Yoga, plus spécifiquement celui du Hatha-Yoga et de ses techniques respiratoires complémentaires. Cela, dans la perspective d’améliorer les performances et la préparation mentale des athlètes.

Il convient d’abord de savoir que des expériences utilisant cette approche et ces techniques comme un  complément à l’entraînement spécifique, ont déjà été faites avec des résultats probants. C’est ainsi que nous avons réunis les témoignages qui suivent. Il en existe bien d’autres.

L’emploi du mot Yoga prête à confusion. Lorsqu’on le prononce, il déclenche parfois des réactions de défiance, de scepticisme. Il est souvent associé à une pratique exotique voire mystique alors qu’à son origine, cette pratique était laïque. D’autre part, ce que nous proposent certains gurus ou certains auto-proclamés professeurs, semblent éloignés du monde occidental actuel et des objectifs des sports olympiques : citius, altius, fortius.

Des multiples interprétations du Yoga, c’est la technique de l’intériorisation et de l’interrogation corporelle qui nous semble la plus originale et la plus utile. Au moyen d’exercices appropriés, le candidat au dépassement apprendra progressivement à canaliser ses forces et obtenir de meilleurs résultats. 

Précisons qu’il ne s’agit pas d’une autre sorte de gymnastique qui viendrai remplacer l’indispensable mise en condition physique. Il ne s’agit pas davantage  de minimiser l’importance  de l’entraînement propre à chaque spécialité. Le Yoga n’est ni une simple technique d’entretien, bien qu’il en présente parfois l’avantage, ni une pratique de diversion ou de distraction. L’ensemble des techniques préconisées convient au sportif de compétition qu’il soit apprenti-champion ou champion confirmé, chacun d’eux étant candidat au dépassement. Ce type de Yoga a aussi l’avantage de ne pas venir s’ajouter à l’énorme charge de travail à laquelle est soumis tout athlète ambitieux. Une pratique hebdomadaire voire bi-hebdomadaire, accompagnée de quelques exercices respiratoires quotidiens de quelques minutes, ont montré des résultats convaincants.

D’une approche directe non traumatisante, la pratique régulière renforcera les acquis, affinera la conscience du corps, permettra de mieux récupérer, apaisera les tensions psychiques et permettra assumer aux mieux la pression exercée par l’environnement (ça peut être la famille, le club, la fédération, le sponsor…), les enjeux et les objectifs. Elle peut, selon nous, devenir un atout supplémentaire non négligeable dans le cadre d’un entraînement complet. Pratique qui pourra d’ailleurs se prolonger après la carrière du sportif de haut niveau. Elle lui permettra de mieux gérer l’échec comme la réussite qui, l’un comme l’autre, peuvent se révéler des facteurs stressants et déstabilisant. 

Le Yoga dont il est question ici est largement inspiré par celui pratiqué et enseigné par Eva Ruchpaul dans son Institut parisien éponyme. Par ailleurs, elle juge indispensable de créer un diplôme d’État, de façon à offrir aux élèves tentés par cette discipline, une garantie sécurisante. Ayant travaillé sous sa responsabilité et ayant été aussi athlète, parfois angoissé, entraîneur avide de résultats, dirigeant de club et de fédération, je suis persuadé que le Yoga a beaucoup à offrir à la pratique sportive, quelle qu’elle soit. Cette courte présentation  et les exemples annexes qui suivent, ont pour but de susciter des réactions constructives. Il n’existe pas de recettes magiques, il y a le travail, l’observation, l’expérimentation qui respecte l’intégrité physique et psychique, la réflexion judicieuse qui conduisent au dépassement de soi.