Jean-Louis Aubert avait-il déjà prévu dans sa chanson « Les plages » le sort de la manifestation cannoise ? C’est en effet 10 520 personnes qui ont assisté à la première soirée, le 6 juillet, sur le sable de La Croisette. Pourtant, cela avait mal commencé. Alors que l’ouverture des barrières était prévue à 18h30, les plagistes nocturnes n’ont pu fouler le sable qu’à 19h30. Pendant cette heure d’attente, là où n’importe quel public aurait fait retentir son mécontentement, les noctambules des Plages Électroniques avaient déjà le cœur à la fête dès la queue en dansant et ce, alors que le DJ cannois Slipmuzik était aux platines derrière la Palais. Quand il s’agit de faire la noce, les électro plagistes se défoulent de pied en cap. À l’origine de ce retard, une volonté de la part des organisateurs de « remplir les meilleures conditions de sécurité ». Avec plus de 9 000 personnes prévues, selon les réseaux sociaux, il fallait en effet prendre toutes les précautions possibles. Cependant celui qui posait les pieds sur le sable promis contemplait, à 19h30, un triste tableau : l’avant scène de DJ quasi déserte. Tristesse et étonnement partagés par les bénévoles attendant de prendre leur place de serveur ou de questionner les premiers privilégiés des lieux. Simple effet d’optique, car les sondages de satisfaction remplis croissaient à la vitesse de l’éclair.