Côte d’Azur. Coup d’œil sur sa flore…

(suite)

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textes par

Pierre Bourque, continue à partager ses trouvailles et ses étonnements botaniques.

La Coronille glauque
(Coronilla glauca ou Coronilla Valentina )


Arbuste typique autour de la Méditerranée, la Coronille glauque surprend par sa floraison abondante de couleur jaune au cours des mois de mars et avril. C’est un arbuste dense au port ramifié et au feuillage persistant, vert glauque avec des feuilles composées, pennées avec des folioles ovales de 2 cm de long à bout arrondi.

La Coronille glauque est membre de la famille des Fabacées et ses fleurs sont réunies en ombelles portées par de longs pédicelles ; elles sont de couleur jaune vif comme les boutons d’or et légèrement parfumées. Les fruits sont des gousses vertes étroites de 5 cm de longueur dont les graines à maturité se resèment facilement.

Cet arbuste est de croissance rapide et ne demande que peu d’entretien ; il forme un buisson dense qui structure le jardin. Mais c’est sa floraison abondante en mars-avril qui fait sa renommée. La coronille attire les papillons et les abeilles contribuant ainsi à la biodiversité. De plus, la Coronille glauque peut résister à des températures de -15 degrés Celsius.


L’Aloe arborescent ou Corne de bélier
(Aloe arborescens)


L’Aloé arborescent est un arbuste pouvant atteindre 2 à 3 mètres de haut et il est caractérisé par ses feuilles persistantes et épaisses de couleur vert gris aux bordures épineuses. Les feuilles sont étalées et recourbées. Disposées en rosette, les feuilles protègent une impressionnante inflorescence, hampe florale dont la couleur oscille entre l’orange vif et le rouge écarlate. L’Aloé arborescent fleurit de la fin décembre jusqu’en avril. Ainsi, en janvier, surgissent des rosettes, des feuilles de hautes hampes florales ramifiées portant à leurs extrémités des épis de 30 cm, composées de fleurs tubulaires rouges, très visitées par les insectes butineurs.

L’Aloé arborescent provient de l’Afrique australe mais est largement utilisé en France pour ses qualités décoratives exceptionnelles. Il se cultive aussi en pot pour décorer les balcons et les terrasses et ne demande que peu d’entretien.

Comme son cousin Aloe vera moins rustique et à fleurs jaunes, l’Aloe arborescens est aussi reconnu pour ses vertus thérapeutiques ; il a été largement utilisé au Japon pour soigner les brûlures des victimes d’Hiroshima. L’Aloe vera, pour sa part, est mondialement connu et utilisé en cosmétique pour ses vertus cicatrisantes et antioxydantes. Le suc épaissi (la sève) obtenu des feuilles incisées s’utilise pour son effet laxatif tandis que le gel translucide frais sert dans le traitement des plaies.

Cette plante ressemble aux Agaves sauf que les rosettes de feuilles chez l’Aloé fleurissent durant de nombreuses années tandis qu’une rosette d’Agave mature marque la fin de sa vie ; d’autre part, les Agaves viennent d’Amérique du Nord alors que les Aloès viennent de la moitié sud de l’Afrique. En terminant, rappelons que les Aloès aiment le grand soleil, les sols bien drainés, voir arides ou caillouteux.


La Vipérine de Madère
(Echium candicans ou Echium fastuosum)


Cette Vipérine est devenue une vedette dans les jardins de la Méditerranée; originaire de l’île Madère, sa floraison printanière à estivale sous la forme de longs épis denses, globalement bleus et composés d’une multitude de petites fleurs blanches, bleu saphir à bleu violet mêlées de soies blanches attire l’attention de tous et s’impose de plus en plus.

La Vipérine de Madère est une plante arbustive de la famille des boraginacées. Cette plante forme un gros buisson dense de 1,50 m de haut à 2,50 à 3 mètres d’envergure. Les feuilles sont rassemblées en rosettes à l’extrémité des rameaux. Mais, ce sont les fleurs en mars sous forme de magnifiques épis bleus, longs de 20 à 50 cm, dressées au-dessus de la masse du feuillage et visibles de loin qui attirent l’attention. Cette plante spectaculaire prend beaucoup de place et l’on doit contenir son développement. Elle est remarquablement mellifère et possède la faculté de mettre cette source de nourriture à la disposition des insectes butineurs. La Vipérine de Madère vit en plein soleil tout en s’adaptant sur des sols secs et bien drainés. Elle ne vit que quelques années mais se resème facilement.

Au Québec, nous trouvons la Vipérine vulgaire (Echium vulgaris), plante introduite d’Europe et fréquente dans les milieux ouverts et incultes.

(à suivre)