Côte d’Azur. Coup de cœur botaniques et horticoles...

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- pin, île Sainte Honorat -

Pierre Bourque est un visiteur régulier des rivages azuréens. Ce Québécois « pure laine »ancien maire d’une des plus grandes villes francophones au monde, Montréal, est aussi le créateur du Jardin botanique de la capitale économique de la province de Québec. Pas étonnant donc qu’il se soit intéressé, lors de ses séjours, à la végétation méditerranéenne qu’elle soit d’origine indigène ou exotique. Il nous livre quelques-uns de ces coups de cœur. Et de commencer avec le pin :



- pin parasol, golf de Mandelieu -

Le Pin parasol ou pin pignon (Pinus pinea)

- C’est de loin mon arbre favori car il possède presque toutes les qualités. Il préfère vivre seul, isolé, pour qu’on puisse bien l’admirer et contempler sa large couronne composée de fortes branches remplies d’aiguilles denses et longues d’un vert-foncé regroupées par groupe de deux. Son tronc massif à l’écorce craquelée d’un brun rougeâtre avec des nuances grises, bien ancré au sol, porte fièrement quelques grosses branches charpentières qui s’étendent dans toutes les directions, formant une couronne magnifique et moutonneuse. 

Même si l’arbre peut atteindre les 20 mètres de hauteur, on peut le comparer à un immense bonsaï géant. Il ne s’entrecroise pas avec les autres espèces arborées et à l’instar du Ceiba en Amérique latine ou du Baobab en Afrique, il offre sous sa large couronne un espace dégagé pour permettre des rencontres tout en protégeant les gens contre la pluie, le soleil ou les vents. Son enracinement profond le protège des vents violents et des bourrasques et il jette sur la maison qui l’entoure une ombre bienfaisante. Le Pin parasol est donc un pin protecteur.

Et que dire de ses cônes énormes de dix centimètres, aussi longs que larges, munis d’écailles protégeant les graines, ces fameux pignons largement utilisés en pâtisserie, dans les salades ou les thés à la menthe. Le bois, léger et souple, est largement utilisé en menuiserie et pour les charpentes.

On dit que le Pin parasol est un pin ‘timide’ car les individus s’ils sont sociaux, ne se mélangent pas. Ainsi chaque pin profite de l’ombre de son voisin tout en gardant ses distances. De plus, en nature, le Pin parasol n’écrase pas les plantes du sous-bois comme les oxalis, les cyclamens ou les freesias.

Georges Brassens lui a rendu un bel hommage dans sa supplique pour être enterré à Sète, sa ville natale en souhaitant qu’un pin, de préférence un Pin parasol, soit planté près de sa tombe. Le célèbre festival de Jazz de Juan-les-Pins se déroule, lui, chaque année dans la Pinède essentiellement arboré de Pins parasols, tandis que de nombreux terrains de pétanque accueillent leurs adeptes sous l’ombre protectrice des Pins... Parasols.



- forêt de pins, massif de l’Estérel -

  • En sus du Pin parasol, deux autres pins sont largement répandus sur la Côte d’Azur. Il s’agit du Pin maritime (Pinus pinaster) dont les aiguilles sont regroupées par deux, longues et avec de gros cônes et du Pin de Halep (Pinus halepensis), ses aiguilles regroupées par deux, sont, elles, fines et courtes avec de petits cônes.

(à suivre)