Stéphane Testa, porteur du projet CarbonBlue, a bénéficié du savoir-faire familial intergénérationnel d'entrepreneurs convaincus. En effet, ils sont passés en 70 ans du bois au plastique jusqu’à devenir incontournables dans le recyclage de ce dernier en France. Ils ont notamment créé une matière 100% recyclée et 100% recyclable : le Recylène. Stéphane a également travaillé plus de vingt ans dans la promotion de matériel agricole européen dans les fermes surexploitées du nord de la Chine. C’est dans ce cadre qu’il a pu voir les dégâts de « la pollution blanche » qui souille les sols et impacte considérablement l'agriculture. Fort de cette expérience professionnelle et inspiré par son histoire familiale, il a décidé de créer CarbonBlue afin de réintégrer dans un cycle de production les déchets plastiques aujourd’hui problématiques, pour créer les métiers de demain.

CarbonBlue proposera un site d'accueil pour réunir et accompagner différents acteurs et spécialistes désireux de résoudre de manière pérenne les problèmes liés aux déchets plastiques. Selon Stéphane Testa, « c'est une aventure concrète pour les hommes et les femmes passionnés par le bien commun et l’amélioration constante de la vie de chacun. Des designers, artisans, industriels, ou encore particuliers, penseront ensemble les produits innovants en utilisant les ressources délaissées que représentent les déchets plastiques. »

Ce lieu comportera un FABLAB unique en Europe, avec toutes les technologies modernes pour broyer, faire fondre et modeler les déchets plastiques afin de créer de nouveaux produits. La production commencera dès la collecte des déchets pour proposer à la vente des produits originaux au design recherché. Des formations et colloques seront par ailleurs organisés afin de mettre en commun les idées de tous. La première antenne CarbonBlue, accompagnée par l’ADEME, verra le jour en 2021 sur la Métropole Aix-Marseille.

* cette valorisation de nos déchets plastiques va dans le bon sens. Ne pas oublier néanmoins, que la meilleure façon de lutter contre la pollution due à la quantité invraisemblable de nos déchets plastiques doit aussi comporter une page : produire et consommer moins d’emballages et de produits en plastiques divers et variés. D’autant que la pollution la plus dangereuse pour les espèces animales y compris la nôtre, est celle des microparticules. Ces dernières se voient à peine et vont se retrouver dans nos mers, fleuves et rivières et au final dans nos aliments, nos assiettes, notre organisme aussi…