¡Buenos días Mexico! Retour vers le passé…

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Un an au Mexique, ça laisse des traces, même 50 ans après. Et ça laisse plein de photos aussi qui débordent du tiroir à souvenir.



 - ya pas photo ?

Pourquoi, un jour, longtemps après les éventements, tout revient en mémoire ? L’idée, encore une fois, ce n’est pas de se laisser aller à la nostalgie – attention danger – mais de témoigner d’un passé révolu, utile étape pour appréhender le présent. 

Aujourd’hui c’était hier, un espace temps entre 1971 et 1972. Une période riche pour moi en événements. Un séjour ponctué d’imprévus, de rencontres, de réflexions. Un luxe aussi, car tout ça n’avait pas été programmé, pas de date limite, pas de réservation d’hôtel, pas de ‘all included’, de ‘ticket tour’... L’aventure survenait au détour d’une rue, d’un rivage ou d’un visage accueillant ou pas. Elle commençait généralement à l’arrêt d’un bus, voire d’un train.

En 1970, la ville de Mexico comptait 9 millions d’habitants. Elle dépasse aujourd’hui les 25 millions. Lorsque j’y résidais, je logeais près de la Place des Trois cultures ; y voisinent toujours celle de Tenochitlan, celle des envahisseurs espagnols et celle d’un Mexique contemporain. A cette échelle, Paris semblait bien petit et les avenues qui sillonnent la ville comme le Paseo de la Reforma ou Los Insurgentes, paraissaient à juste raison interminables. Mexico City était déjà une ville hors norme avec laquelle aucune agglomération européenne ne peut encore rivaliser de cette démesure. Je n’en ai jamais fait le tour, me cantonnant au centre historique, à la Zona Rosa, à l’inépuisable Musée national d’Anthropologie, au Zocalo, à la Basilique de la Guadeloupe, au Marché Roma…  Des dizaines de kilomètres à pied quand le métro (made in France) ne m’y  conduisait pas. 

Plaza Garibaldi était un des lieux où je finissais par me retrouver en fin de journée. Les groupes de mariachis l’occupaient de façon quasi permanente dans une joyeuse cacophonie, proposant leurs aubades aux visiteurs, souvent des couples ‘en amour’. Je fréquentais régulièrement, plus tard dans la nuit, le petit marché couvert attenant où l’on pouvait se restaurer d’une ‘comida corriente’ pour quelques pesos dans une ambiance familiale, assis à une table qui ne pouvait accueillir que deux personnes. 

Dans une ville aussi étendue, au passé aussi riche, les lieux dignes d’intérêt ne manquent pas. Il me reste les images des murs de l’Université autonome du Mexique magnifiquement décorés sur mon chemin vers les jardins flottants et fleuris de Xochimilco, fréquentés en fin de semaine par les locaux. Peu de gringos et de touristes européens. La plupart des Mexicains ne font d’ailleurs guère de différences entre ces deux catégories d’étrangers qui les ont, à un moment ou a un autre, colonisés.

Une anecdote, parmi tant d’autres, se rappelle à mon souvenir. Dans ce Mexique de 1972, je découvrais avec étonnement la présence envahissante de ralentisseurs type ‘gendarme couché’. J’associais alors cette étrange pratique à un comportement incivique et peu responsable de la population, me confortant dans la conviction que chez nous, ce n’était bien heureusement pas le cas et qu’il n’y avait pas de raison de penser que ça puisse changer. L’avenir allait pourtant me prouver le contraire...



- la Tour latino américaine, du Palais des Beaux Arts -



- la Place des Trois Cultures -


- la Basilique de la Guadaloupe -


- dimanche pascal encombré -


- piété, dévotion, croyance...


- à chacun son décor...


- spectacle populaire -


- familles composée -


- Monument à la Révolution et taxis coccinelles...