Tourisme humanitaire : une option.
Un couple de commerçants cannois en fait l'expérience.
Il y a mille et une façons de passer ses vacances et autant d'autres de voyager. On peut transiter d'un palace à un autre, on peut aussi fouiner dans le "Guide du Routard". Entre ces deux options, la gamme est infinie.
Nous avions déjà rencontré Joëlle (institutrice) et Denis (carrossier) au retour d'un Raid Gauloises en Chine et au Tibet. Ils avaient profité de leur participation à cette compétition pour prolonger leur séjour à Katmandou et faire de l'humanitaire en ayant pris soin d'amener dans leurs bagages du matériel pédagogique de base pour les enseignants locaux qui les accueillirent à bras ouverts.
Devenu un inconditionnel des crèmes glacées italiennes fabriquées par Giovanni et Ester Gaeta, nous avons découvert qu'ils étaient, eux aussi, des touristes de l'humanitaire. Nos glaciers turinois, qui ont installé leur commerce à quelques rues de la Croisette, ont aussi fait le choix d'un tourisme utile. Ils reviennent cette fois du fin fond de la Birmanie. Pour s'y rendre, il vaut mieux s'y bien préparer. Il faut marcher des heures, un sac de 20 kilos sur les épaules et accepter l'absence de tout confort, ni eau courante, ni électricité.
Ils étaient huit courageux. Trois Canadiens et trois Australiens faisaient équipe avec eux. Chacun chargé de cadeaux, principalement de nourriture et de vêtements, pour les membres d'une communauté oubliée, en dehors des circuits touristiques traditionnels.
Quelques jours inoubliables et intenses et il faut retourner d'où l'on vient. Gaeta et Ester ont retrouvé leur commerce, "L'île de glace", près du pont Carnot, au tout début de l'avenue de Grasse. Ils projettent déjà un prochain voyage en Inde ou en Afrique. En attendant, ils nous régalent de parfums exotiques, tous naturels.
- mention : www.pariscotedazur.fr - août 2002 – Louise Dartigues -