À la veille de l'ouverture du Festival de Cannes, le Palace de la Croisette, prépare son scénario. Tout doit être au top et l'imprévu... prévu. La plage, idéalement située à quelques dizaines de mètres du Palais, devient alors un des lieux les plus recherchés. Les médias du monde entier se livrent à une compétition sans merci pour réaliser leurs émissions sur le ponton, centre névralgique et éminemment photogénique, tandis que les VIP de l'industrie cinématographique rêvent d'en faire leur cantine et qu'acteurs et actrices dévoilent une partie de leur... talent sur les transats et sous l’œil des photographes. Des évènements people aussi bien que des rendez-vous professionnels s'y déroulent de jour comme de nuit, de l'ouverture du Festival à sa clôture.

L'ancien Palais des Festivals et l’ambiance intimiste qui y régnait laissent quelques regrets à ceux qui les ont connus Mais c'est surtout la disparition de l'ancien Casino municipal, de son merveilleux théâtre de poche, de son hall qui accueillait les spectacles de variété, les thés dansants du dimanche après-midi et surtout sa salle des Ambassadeurs et sa verrière art-deco qui désole comme la décision inique de sa destruction au profit d'une construction dont l'aspect et le concept n'ont jamais emballé personne.

Surfant sur le choix de Cannes comme lieu d’accueil du Festival international du film en 1946, la ville devint la « provinciale » la plus riche en la matière. Devait naître et trop tôt mourir, le Festival international du film Amateur qui animait une fin de saison cannoise poussive. Et surtout, le nombre de salles de projection était particulièrement impressionnant avec 4 séances quotidiennes, voire plus. Réalisateurs et producteurs venaient régulièrement projeter leurs films en avant-première dans une des nombreuses salles de la rue d'Antibes et des rues voisines. Les cinémas étaient tenus par des indépendants comme les frères Aubert. Un petit âge d'or...

Le « Monte-Carlo Film Festival de la Comédie », c'est 10 films présentés, dont 8 en compétition. C'est plus de trois mille personnes présentes aux projections, les salles étaient au complet. C'est mille personnes à la traditionnelle soirée de Gala...

Longtemps UMP et adjoint de Christian Estrosi, actuel député-maire de Nice, Olivier Bettati a raté la marche et n’a donc pu toucher le pompon, en l’occurrence un siège au Palais du Luxembourg. Fort de son score aux dernières élections, il joue maintenant la troisième mi-temps et en appelle à la Justice dans l’espoir de rejouer un tour... Il a ainsi déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel (une procédure exceptionnelle). Ce n’est pas, faut-il le rappeler, une élection au suffrage universel. Elle ne concerne que les Grands électeurs, traités pour la circonstance aux petits oignons par les candidats et leur Partis.

Keisuke Matsushima ne manque pas de ressources et d’idées. Avec un calme... olympien, main de fer dans un gant de velours, il passe de son établissement étoilé de la rue de France, à son Bistrot « L’Ecole de Nice » de la on ne peut plus nissarte rue Buffa puis va vérifier que tout se passe pour le mieux rue Gubernatis ou officie Dasuke Masuda au piano du « Poséidon », sa dernière trouvaille...

Chaque année débarquent des dizaines de milliers de visiteurs qui n’ont, pendant une dizaine de jours, d’yeux que pour Cannes et son Festival du film et des paillettes... Pour se loger, c’est parfois La Croix et la Bannière (non, ce n’est pas un titre de film...). Il leur faut parfois aller jusqu’à Menton, Grasse ou Saint Raphaël. Pour cette 67ème édition, ce fut souvent un Parcours du Combattant (non, ce n’est pas le titre d’un film de guerre...). Les trains et les bus en grève avec celle des taxis qui ont bloqué quelques heures... de trop l’aéroport de Nice Côte d’Azur.