À travers des expositions en collaboration avec la galerie Stay tuned, le Château Saint-Maur s’engage à promouvoir l’art et la culture sur la Côte d’Azur. Cette proposition vise à développer de nouvelles façons de voir, de comprendre, de collectionner et d’exposer l’art et ainsi, construire une vision cohérente de l'art contemporain dans un lieu empreint d'authenticité et de tradition. Le site devient ainsi un lieu artistique et culturel, visité par un public aguerrit et amateur, français et international. 

Prenant place au cœur d’une architecture unique mettant en valeur l’importance de la lumière et de la matière au travers de ces paysages provençaux, l’exposition est la troisième de cet ordre à être organisée au sein du vignoble. Elle vise à répondre à la question suivante : Quelle est la place de la texture, des médiums et de la lumière, essentiels à la création de l'artiste ? Patrick Roger répond en ré-imaginant l'espace alloué et en y intégrant ses sculptures. Il transforme les espaces intérieurs, tout en conservant la philosophie minimaliste et la simplicité des lieux. La vibration de ces matières variant entre le bronze, l'aluminium ou bien encore le miroir poli est une notion magistrale dans le processus de création de l'artiste. 

Déployée sur trois niveaux, et plus de 500 m2 d’espace d’exposition et dans les jardins du domaine le Château Saint-Maur, l’artiste dévoile au travers de cette exposition, une sélection d’œuvres créées à partir d’une réflexion commune : la place de l’homme dans son environnement. Patrick Roger la gravité, le poids et l’équilibre des matériaux, à travers des formes irrégulièrement disposées, et ce afin de magnifier les notions de pureté, de simplicité, de durabilité ou de stoïcisme. La simplicité de l’architecture et la complexité des matières utilisées s’entremêlent avec pureté et simplicité, créant un dialogue sans effort entre les œuvres, l’architecture du vignoble et ses valeurs alliant tradition et modernisme.

« Je fais partie de ces marginaux, hors des sentiers battus, qui créent leur propre trace. Venant de nulle part et donc de partout. Pas de musée avant 24 ans, pas de cours de dessin et encore moins de Beaux-Arts, c'est ce qu'on appelle tout simplement un don inné. J'ai commencé à travailler le chocolat en sculpture dans les années 2000. L’amour instinctif de l’esthétique, une maîtrise insolente de la matière, me pousse à créer encore et encore, toujours plus vite. Forces physiques, forces morales, forces fortes et forces faibles en parallèle de la fragilité du chocolat et de la robustesse du métal. Éphémère éternelle. Douceur et brutalité. » 

Patrick Roger, né en 1968, vit et travaille à Sceaux,
MOF en 2000, première exposition en 2008, au Grand Palais.