Pégomas. Un Olympien à l’école…

Crédits:
textes par

Le nageur de sprint, René Ecuyer, est venu terminer la série des intervenants qui ont partagé leur expérience d’athlètes de haut niveau devant les élèves de l’École Internationale Bilingue privée Campus de Pégomas. Le rendez-vous se fit autour et dans la piscine de 20 mètres de l’établissement. Plusieurs classes, cours préparatoire et moyen, sont venues tour à tour, le rencontrer et lui poser des questions.


- René Ecuyer et Sara Santonico -

Chaque génération a ses champions et chacun d’eux participe à l’amélioration de sa discipline. René Ecuyer fut le meilleur nageur français sur les distances courtes dans les années 80. Il a conquis de nombreux titres de Champion de France et détenu plusieurs records. Et surtout, il a participé à deux olympiades. Ceux de Montréal d’abord en 1976 puis ceux de Moscou en 1980. Les deux fois il fut finaliste et, s’il n’obtint pas de médaille, il a la satisfaction de se classer parmi les 8 meilleurs nageurs du monde sur la distance reine, le 100 mètres crawl.

Le parcours de René est plutôt atypique. Très à l’aise dans l’eau, il découvre la natation sportive tardivement à 17 ans, à l’âge où beaucoup de nageurs de compétition ont déjà accumuler des années de pratiques. Sa progression est fulgurante et fait figure d’exception. Il est qualifié par les journalistes spécialisés de l’Équipe, de « surdoué ». Ses entraîneurs successifs, Guy Giacomoni, Louis Mignatelli et David Dickson, le confirment. En deux ans seulement, il gagne 8 secondes sur le 100 mètres nage libre et se voit sélectionné pour les JO. Avec une impressionnante allonge et un battement de jambes puissant qui lui donne cette glisse rare d’autant qu’elle est naturelle, il bat record sur record. Avec son 1,85 mètre et ses 75 kg, il est le prototype d’une nouvelle génération de nageur de sprint. 


- René Ecuyer, CNA -


A Pégomas, devant un public admiratif, René, avec la complicité d'une partenaire de choix, Sara Santonico, championne d’Italie, ont fait la démonstration des 4 nages (papillon, dos, brasse, crawl - plongeon départ et virages culbutes inclus), inscrites aux JO. Les enfants ont pu aussi monter leur aisance en milieu aquatique, sous la responsabilité de leur professeur de sport habituel, Stéphane. Un relais clôtura chaque rencontre avec la participation de René et de Sara. Beaucoup d’éclaboussures, le tout dans la bonne humeur !

Petits et grands eurent encore le temps de poser les questions qu’ils avaient préparé avec leurs professeurs. René, très disponible et apparemment ravi d’être là, se plia volontiers à cet exercice. L’occasion de parfaire leurs connaissances et leur curiosité. René évoqua notamment ses nombreuses sélections qui, pendant sa carrière sportive, lui permirent de voyager à travers le monde et des rencontres faites à Porto Rico, Montréal, Moscou, Cali, Erevan…

Pour la petite histoire, René était revenu, « pour le fun », à la compétition en 1993, à l’âge de 37 ans. Il étonna son monde avec un 23’’93 sur 50 mètres, une distance qui n’existait pas aux JO lorsqu’il nageait. Pour l’anecdote, son entraîneur du moment, Pierre Andraca, était comme lui membre de l’équipe de France en 1980.

En off, René confia qu’aux Jeux olympiques de Moscou, il fut déçu par la difficulté d’avoir des contacts avec les sportifs de l’Est et attristé par les sifflets du public russe. « Nous sommes venus en sportifs et on nous a reçu en politiques », constatera-t-il avec amertume. Comme quoi, dès qu’on brandi un drapeau, la politique n’est jamais loin... 


- l'équipe de France et ses entraîneurs, 1980 -


  • Annexe : point final donc pour les élèves de l’École Internationale Bilingue privée Campus de Pégomas. Le programme de cette année scolaire était divisé par la pratique des sports suivants : Septembre natation - Octobre athlétisme - Novembre volleyball - Décembre gym -  Janvier / Février hockey - Février / Mars badminton - Mars / Avril basketball -  Mai / Juin natation dans la piscine de l’école.


- avec le Club de Vallauris, record de France du 4 x 100 n.l. masters
avec Alain Dartigues, François Carle et Philippe Maillaud, 2016 -