Cannes. Place à Mondrian…
exit le Grand Hôtel.
De très importants travaux ont remis le Grand Hôtel sur les rails. Il pavoise un autre nom aussi, comme l’ont souhaité les nouveaux propriétaires. Une nouvelle vie pour cette adresse mythique qui peut se vanter de dominer d’un étage ou plus tous les autres cinq étoiles de La Croisette. Sans parler de son jardin dont il a la jouissance exclusive, sans pour autant condamner le passage du public.
- photo (c) Oberst -
« Mondrian Cannes » a bien fait les choses et s’est donné les moyens pour séduire une clientèle internationale exigeante et habituée au meilleur. Les transformations sont spectaculaires, tous ceux qui ont connu le Grand Hôtel en conviendront. Tout a été repensé, du sol au plafond… notamment par l’agence franco-brésilienne Triptyque pour les parties communes. Hugues Raybaud, le directeur - 38 ans de service dans ce même établissement - est le premier à s’en réjouir : « Le hall, le bar, la réception, tout a été repensé et le côté esthétique n’a pas pour autant cédé à la fonctionnalité. Une véritable métamorphose ! »
Le choix a été fait de garder des chambres de belle taille. Ainsi les plus petites affichent 36 m², plus leur terrasse. Quant aux standards de confort, ils sont à leur plus hauts niveaux. Côté Méditerranée et jardin, la vue est féerique. Côté ville, les étages du haut ont une belle vue sur les Pré-alpes au dessus de Grasse.
Véritable exception, le jardin est un havre de paix à quelques dizaines de mètres d’une Croisette toujours très fréquentée et sonore. Il donne aussi le ton juste, celui du vert, choisi par le décorateur qui le décline en nuances tendres alors que c’est le bleu pastel qui a été choisi pour les chambres dont « le décor oppose les lignes géométriques avec les courbes de la moquette qui ondulent... jusqu’à la mer, tandis que le blanc, beige et gris soulignés de noir, exaltent le style Riviera... »
Mr Nakamoto, contribue à la remise à plat de l’offre restauration. L’étoile Michelin obtenue et validée à plusieurs reprises, n’est pas dans les projets immédiats. Le restaurant affiche ostensiblement sa différence, ce qui donne lieu à quelques surprises culinaires qui semblent convenir à une clientèle locale autant qu’aux hôtes habituels. Mais rien n’est définitivement arrêté comme nous l’a confié Jean-Philippe Vanthielt, directeur du développement, passé par Félix, La Maison des pêcheurs et dernièrement Le Gray d’Albion.
Si c’est le chef Hervé Buisson qui officie dans des cuisines flambantes neuves, c’est pour mettre en valeur la carte composée par Alex Cracium, un chef londonien nourri d’influences françaises et japonaise. Très orientée par les produits de la mer et la pêche locale, elle propose aussi de grandes salades et des viandes d’exceptions.
La page Grand Hôtel est définitivement tournée, une autre, pleine de promesses, est en train de s’écrire sous nos yeux !
- photo (c) Oberst -