Cannes. Olivier de Kerssauson laisse son empreinte…
Samedi dernier, à l’occasion des 60 ans du Port Canto, le célèbre marin, figure emblématique de la mer et de la navigation, a participé à l’inauguration d'une plaque de bronze commémorative en son honneur, en présence du maire David Lisnard et de Bernard Warain, créateur et fondateur des Empreintes des Navigateurs.

- Olivier Kerssauson et David Lisnard -
Sa plaque rejoint celles d’autres navigateurs qui ont marqué l'histoire de la navigation. Elles illustrent l'importance du Port Canto en tant que lieu de départ et d'arrivée pour de nombreux voyageurs et plaisanciers et témoignent de l'héritage maritime de la région. Cette plaque sera la dixième à être installée. Le Port Canto, symbole d’un héritage maritime, s'est affirmé comme un lieu incontournable pour les passionnés de la mer grâce à ses installations de qualité. Cet événement fut l'occasion de rendre hommage à six décennies d'activités nautiques et à l'impact de cette institution.
Rappelons au passage que le port Canto a été le premier port privé - à l’instar des marinas américaines - à avoir été construit en France. Il fallut un accord au plus au sommet de l’État pour passer outre les restrictions concernant le développement de structures pérennes sur le domaine maritime. Il y eu aussi des résistances de la part de Cannois, inquiets par cette évolution et le changement de décor qui en résulterait… Dans la foulée, le port s’adjoint peu de temps après, un Club House qui eut ses heures de gloire, avec sa piscine en eau de mer chauffée, ses salons, son restaurant, son bar, sa boîte de nuit, son établissement de thalassothérapie… Il n’en reste aujourd’hui qu’un parking. L’ancienne capitainerie a été remplacée, elle, par une nouvelle, beaucoup adaptée et la difficile. Quand à la contestée reprise de la gestion du port par la mairie, c'est du passé. La page est tournée et Olivier Kerssauson se félicitait l’autre jour de laisser une trace tangible de son passage. Lucide et philosophe, il eut cité ces paroles dont il est l’auteur :
« Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir, on ne s'émerveille plus de ce que l'on a. On se plaint de ce que l'on voudrait avoir. Drôle de mentalité! Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir vivre. » CQFDire !
- Olivier Kerssauson et Bernard Warain -