Natation en pays cannois. Les clubs disparus…

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Après avoir évoqué un pan de la natation cannoise avec l’ASC puis le CNC, hommage à deux autres clubs gommés de l’histoire mais dont certains se rappellent encore : l’ISCC et Aquanaut, association issue du Syndicat mixte des Campelières, structure  intercommunale englobant à sa constitution Le Cannet (le plus gros contributeur), Mougins (pour le siège social et la position géographique de la piscine) et Mouans-Sartoux. 

Premier port privé de France jamais construit sur le domaine public, le Port Pierre Canto avait reçu le feu vert après maintes péripétie et une faible résistance locale. En juin 1967, deux ans après son inauguration, c’était au tour du Club house, de son restaurant, ses salles de réunions, son établissement de thalassothérapie et sa… piscine de s’ouvrir au public. Pas n’importe quel public car, au départ, il devait être réservé aux membres d’un club de riches plaisanciers et de joueurs. En effet, il y avait derrière ce projet celui de créer un casino dans le sous-sol. Mais, une fin de non recevoir de l’administration compétente, eut pour effet d’ouvrir le Club house vers l’extérieur. La piscine de 30 mètres au trois-quart couverte, en fut le pôle d’attraction essentiel, du moins dans un premier temps. Le temps pour un club de natation de naître, d’exister et de mourir…

Le principe acquis auprès des dirigeants de l’International Sporting Club de Cannes dirigé par André Sonnier, aussi sous-directeur du Carlton avant de devenir directeur du Georges V à Paris, une section natation sportive sortit ses statuts en 1968. Affilié à la FFN, le club obtient rapidement des résultats, grâce notamment au fait que son bassin d’entraînement était ouvert en hiver, une exception sur la Côte d’Azur. A Cannes, il faudra encore attendre plusieurs années pour que soit construite la piscine couverte de 25 mètres Pierre de Coubertin et celle des Oliviers, réserevée elle aux associations et aux scolaires. 



Les cours se déroulaient tous les jours de 17 à 20 heures et les dimanches matins de 9h30 à 10h30. Fort de ces conditions d’entraînement avantageuses, le club participa dès la première année aux Championnats départementaux et son équipe rivalisa plus qu’honorablement avec celles de Grasse (l’ASCG), de Nice (CTBB, CNN et l’ASBTP), de Cannes (CNC), d’Antibes (CNA) et de Monaco (ASM). Lors des Championnats de 1970, les benjamins et surtout les poussins de l’équipe se distinguèrent avec Jean-Pierre Vidal, les frères Ceffis, et Gérard Karsenty, ces derniers établissant même le record de la Côte d’Azur sur le relais 4 x 200 mètres. 

Tout semblait sourire à ce jeune club quand « le battement d'ailes d'un papillon au Brésil provoqua une tornade au Texas »… L’effet Papillon, théorisé par le météorologue Edward Lorenz, avait frappé et le soufflé se dégonfla. Certains nageurs furent récupérés par le Cercle des Nageurs de Cannes entraîné par Georges Cantagrill. D’autres, par l’Association Chiris de Grasse entraînée par Louis Mignatelli, d’autres encore par le Cercle des nageurs d’Antibes entraîné par David Dickson et Joseph Maggiore et qui utilisaient la piscine privée du milliardaire Guy Weiweiller. 

- À suivre : Aquanaut : la politique « m’a tuer »...


(en bas à droite, Franck Benoiton, futur entraîneur du CNC)


- Jean François Sabran, président du club au micro,
à l'arrière Fernand Dartigues directeur de PCA et
Jean-Diwo, directeur de TL 7 Jours -