United colors of Saint-Jean de Terre-Neuve…

La ville la plus orientale d'Amérique du Nord. Elle fut nommée en l'honneur de son découvreur supposé, Jean Cabot, le jour de la fête de la Saint-Jean. C’est la capitale et la plus grande ville de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, au Canada. Située dans la péninsule d'Avalon, sur l'île de Terre-Neuve, elle figure sur les cartes dès 1519. Sa population s'élève à 108 860 habitants et à 205 955 habitants si l’on prend en compte toute la zone urbaine.


- visuel (c) Parigot / wikimedia -


Saint-Jean est un des lieux les plus anciennement fréquentés par les Européens en Amérique du Nord. Au tournant du XVIe siècle, après la découverte des Grands Bancs de Terre-Neuve, des pêcheurs installent leur camp saisonnier dans les environs. En raison de sa position géographique, Saint-Jean est connectée au réseau télégraphique mondial dans les années 1860. Le premier vol transatlantique sans escale, en 1919, est réalisé depuis Saint-Jean vers Clifden, en Irlande. En 1907, elle devient la capitale du Dominion de Terre-Neuve, pays indépendant jusqu'à son intégration au sein de la Confédération canadienne, en 1949.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Jean joue un rôle important dans la défense maritime et aérienne du Canada. Son port abrite les navires de la Marine royale canadienne et britannique dans leur lutte anti-sous-marine durant la bataille de l'Atlantique. Les États-Unis y possèdent la base aérienne Pepperrell (aujourd'hui la base SFC St. John's). Dans les années 1990, l'économie de la ville (et la province en général) est fortement affectée par l'effondrement de la pêcherie de morue. Le taux de chômage atteint des sommets et la population diminue. L'exploitation de gisements pétroliers crée cependant un cycle économique favorable dont jouit présentement la ville. 

Pour le visiteur, les attractions touristiques ne manquent pas. On pourra grimper jusqu’à Signal Hill qui protège la ville des  furies de l’Atlantique, pour avoir une vue imprenable sur le port, flâner le long des Jellybean Row Houses qui donne au quartier un petit aire de San Francisco (le reportage photographique d’Anne-Marie Thomas), le fort Amherst ainsi que le phare éponyme, peint en blanc et rouge... 

« Les Terre-Neuviens semblent s'être débarrassés du puritanisme anglo-saxon », constatait un journaliste de Radio-Canada. « Ils démontrent, ajoutait-il, un sens prononcé de la fête et les bars dans la ville de Saint-Jean sont ouverts sept jours par semaine. On y boit aussi des bières aux noms exotiques. Les pistes de danse pour leur part sont remplies de travailleurs du pétrole, de marins et des gens qui les apprécient. »

Une destination rare car éloignée des grands circuits touristiques. C’est un de ses atouts, à l’heure où le tourisme de masse fait des ravages !




- Signal Hill -





- reportage (c) Anne-Marie Thomas -