Arles. Rétrospective Gilles Massot

Catégorie Les Arts au soleil

La Fondation Manuel Rivera-Ortiz met en exergue l’œuvre cet artiste multidisciplinaire et enseignant universitaire, du 4 mars au 28 mai prochain.



- Singapore from BW to C © Gilles Massot -


« Au-delà d’une discipline, Gilles exprime des expressions multiples où se tissent la trame d’histoires mêlées, empreintes d’émotions particulières, dans le but de nous transmettre l’élégance du moment, portées par un flux constant de musique intérieure. Danseur, il porte son énergie vers un ailleurs, sans frontières, tout en étant cadré par la grille du monde, notamment à travers ses études d’architecture. La danse offre des intervalles comme le cadran du temps et de l’espace et permet d’ajuster le flux vital qui lient les êtres et fait ressentir les choses. Gilles provoque cet espace-temps fugitif et succinct pour le rendre leste.

L’exposition « l’Espace entre les choses » est une volonté de rétrospective sur le travail de Gilles Massot dont le fil rouge est l’histoire de l’image, sa fabrication et sa reproduction. L’exposition est avant tout une question sur les multiples connexions qui font le travail pluridisciplinaire de Gilles Massot, réunissant les traces d’une grande partie de sa vie d’artiste et d’historien voyageur. Les séquences de l’exposition font référence au processus qui sous-tend son travail ; un processus qui lui fait établir au fil des ans des liens entre des récits, des techniques, des occurrences et des parties du monde.

C’est le tout qui fait sens, « son » sens : il s’agit alors de se promener, de laisser son imagination et son cœur glaner les éléments nécessaires à la compréhension d’une démarche qui ne cesse de renouveler sa forme pour mieux s’amuser de la constance de son propos. La sélection d’œuvres s’engage comme un décryptage des idées et réflexions de l’artiste sur notre rapport à l’image, à la photographie et à la création ; le temps et l’espace, deux thèmes au cœur de sa quête.

Regard précurseur sur le mélange des médiums, par la théorie, Gilles nous dévoile un espace blanc complexe, une image en devenir ou déjà passée et ainsi invisible. Il nous propose une réécriture de l’histoire de la photographie, en parcourant les prémices d’un des premiers reporters photographe Jules Itier, jusqu’aux mystères des pyramides d’Égypte. L’ensemble confronte la mondialisation à la diversité et la multiplication des usages. »

Florent Basiletti
Directeur artistique



- Les façades imaginaires de Calcutta © Gilles Massot -


Fondation Manuel Rivera-Ortiz
18 rue de la Calade 13000 Arles