Karine Rougier, l’art du dessin…
L’artiste est la 12e lauréate a recevoir le Prix Drawing Now Fair. Cette distinction souligne également le travail de la galerie qui accompagne l’artiste souvent depuis ses premières heures. Ici, il s’agit de la galerie Espace à vendre de Bertrand Baraudou, située à Nice et avec laquelle Karine Rougier travaille depuis 2005.
- Karine Rougier, série Maintenant vivantes, 2022
© Courtesy galerie Espace à vendre -
L’exposition de Karine Rougier durera du 20 janvier au 31 mars, elle sera pleinement intégrée dans les manifestations hors les murs de Drawing Now Art Fair qui se tient du 23 au 26 mars au Carreau du Temple. La dotation de 5 000 euros versée à l’artiste lors de la remise du Prix est également accompagnée de 10 000 euros pour son exposition personnelle. L’artiste bénéficie également de la publication d’un catalogue édité et diffusé par Le Livre d’art - La Manufacture de l’image. Pendant cette exposition, les équipes du Drawing Lab se mobilisent pour accueillir le public 7 jours/7 de 11 à 19 heures, assure un service de médiation culturelle du mercredi au samedi, des ateliers pour les enfants et des visites guidées pour tous les publics individuels ou scolaires.
« Nous qui désirons sans fin » propose une véritable balade collective. Du dessin au graphite à la gouache, de la peinture à l’aquarelle, des films en pellicule aux dioramas, tous ces médiums réinventent une nature où les formes humaines se mêlent aux formes animales, où corps et puissances invisibles s’unissent en une même étreinte. Traversées d’un puissant élan vital, ces compositions sont le fruit d’un regard qui insuffle aux corps désir et puissance.
D’abord profondément inspirée par les enluminures du « Clavis Artis », un manuel d’alchimie de la fin du 17e ou début du 18e , les miniatures de Karine Rougier entrent en résonance avec le monde d’aujourd’hui, abordant l’urgence climatique, la puissance de la nature et la relation des êtres vivants aux éléments symboliques. Au Drawing Lab, Karine Rougier explore ses mondes de façon inédite. Elle joue des échelles et des supports, troublant les limites de la réalité et de la fiction. D’abord au graphite sur papier, puis plus connu grâce aux couleurs de la gouache et de l’acrylique, chaque dessin est un foisonnement de détails, d’icônes et d’attributs empruntés dans toutes les civilisations du monde.
Dans cette exposition dans laquelle l’eau et les fluides corporels font lien, Karine Rougier revisite et donne un nouveau souffle à ces images anciennes, comme pour se protéger de la réalité du monde si terrifiante, afin d’ouvrir nos cœurs à la magie, la tendresse, mais aussi faire parler les monstres et les mondes invisibles. L’artiste aborde également le caractère universel de l’étreinte, de l’allaitement, l’enlacement des corps comme source d’amour et d’énergie personnelle ou collective. « Nous qui désirons sans fin » est un plongeon dans le dessin, une invitation à jouer, piocher une carte et lire un nouveau monde.