Quand le marché de l’immobilier va…

tout va.

Catégorie Les paradoxales

Alors que de nombreuses incertitudes pesaient sur le marché du logement après la crise sanitaire, celui-ci s’est montré une nouvelle fois particulièrement résistant en 2021. Le volume de transactions s’affiche en nette hausse avec un nouveau record. Les prix maintiennent leur progression, toujours soutenus par le niveau très bas des taux d’intérêt, malgré un décrochage visible entre les grandes métropoles, en particulier Paris, et les villes moyennes.



- le Cannet, La Palestre -

Pour Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM « Au moment où de nombreuses incertitudes ont pesé et pèsent encore sur l’économie, la pierre apparaît pour les Français comme un investissement fiable et pérenne. L’immobilier, parmi les actifs dont la volatilité est la plus faible, se confirme comme une valeur refuge pour les Français, avec des rendements bien plus élevés que la plupart des autres formes de placement. »

Les prix s’affichent en forte hausse (+7%) sur l’année 2021, toujours soutenus par le niveau très bas des taux d’intérêt, et une épargne globalement plus importante qu’avant la crise. Fait intéressant qui répond aux nouvelles attentes des Français, c’est davantage sur les maisons que les prix ont augmentés que sur les appartements. Au niveau national, le prix moyen du mètre carré s’établit à 2 730 €. Plus précisément, à 3 512 € pour les appartements et à 2 123 € pour les maisons.

Le rééquilibrage territorial se poursuit, avec un marché moins dynamique dans les villes les plus chères et en particulier à Paris, mais beaucoup plus dynamique dans les villes balnéaires, et les villes moyennes ou les communes rurales. Alors que les prix ont stagné sur un an à Paris, ils ont connu une hausse de +6,3% en moyenne sur la même période dans les 10 plus grandes villes (hors Paris), de +8,4% dans les villes moyennes et de… +12,2% dans les stations balnéaires !

La comparaison proposée par la FNAIM sur les prix au m² un an et demi avant la crise liée au COVID-19 et un an et demi après ne laisse pas de doute sur l’impact de la crise sanitaire et des changements opérés dans les comportements des Français en matière d’immobilier. Alors que le prix au m² des maisons avant crise augmentait d’environ +6,1%, il augmente de +13% depuis mai 2020, contrairement au prix des appartements qui passe lui de +9,1% avant la crise à +8,6% depuis.

Si les grandes métropoles de province décrochent moins que Paris, elles connaissent une légère baisse de l’augmentation des prix au m², +12,4% de septembre 2018 à mars 2020 contre +10,1% depuis mai 2020.

En parallèle, les villes littorales, les villes moyennes et les communes rurales tirent incontestablement leur épingle du jeu. Si les prix n’augmentaient « que » de +8,2% dans les stations balnéaires avant la crise sanitaire, ils explosent depuis avec +17,9% d’augmentation des prix. Même chose pour les villes moyennes dont la hausse des prix passe de +7,4% à +13% et les communes rurales dans lesquelles elle passe de +5,7% à +11,2%.

Portées par des prix au m² plus bas que la moyenne depuis plusieurs années, plusieurs villes voient leurs prix « exploser ». C’est le cas à Brest qui connaît une augmentation de +18,4% sur un an, La Rochelle (+14%), Orléans (+13,2%) ou Le Havre (+12,2%) tandis qu’à Marseille les prix augmentent de +6,6%, +6,2% à Rennes, +3,8% à Bordeaux et Avignon qui connaît même un léger recul avec -0,7%.

Les prix augmentent peu dans les villes où les prix au m² avaient déjà connu de fortes hausses et étaient déjà élevés, alors que les villes qui pour l’instant affichaient des prix relativement bas connaissent un effet rattrapage du fait de l’augmentation de la demande. CQFD !