Les Marchés immobiliers à l’épreuve du Coronavirus...
BNP Paribas Real Estate publie sa note d'analyse sur l'impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier en France, pour l'ensemble des classes d'actifs :
- Mandelieu centre -
La pandémie internationale liée au Covid-19 oblige à en réévaluer les conséquences pour l’économie mondiale. L’épidémie, qui combine chocs de demande, d’offre et de confiance, a un impact direct sur une économie temporairement au ralenti.
À l'issue d'une réunion imprévue mercredi 18 mars 2020, la Banque Centrale Européenne (BCE) a lancé un nouveau programme d'achat d'obligations de 750 milliards €, portant à 1 100 milliards ses achats d'actifs prévus sur les marchés cette année. Ces mesures exceptionnelles sont prises par la BCE afin d’assurer la liquidité des marchés financiers et encourager les prêts aux entreprises et aux particuliers. L’objectif est précis : limiter autant que possible les effets de la crise sanitaire sur l’économie et les marchés européens.
En France, le ministre de l’Économie a détaillé le plan de « soutien économique immédiat » de l’État, qui s’élève pour l’instant à 45 milliards d’euros. Cette mobilisation sans précédent vise à soutenir les salariés et les entrepreneurs dans la période actuelle, et également à préparer la reprise.
Par ailleurs, la Commission Européenne a validé samedi 21 mars le plan de la France visant à garantir à hauteur de 300 milliards d’euros les prêts accordés par les banques aux entreprises impactées par le coronavirus. Cette mesure phare pour le soutien de l’économie vise à aider les entreprises en garantissant le maintien de leur trésorerie.
Enfin, le parlement a définitivement adopté dimanche 22 mars 2020 le projet de loi permettant l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire » de deux mois face à l’épidémie du coronavirus. La future loi a notamment vocation à organiser le report du second tour des élections locales, instaurer un dispositif d’urgence sanitaire et détailler les mesures d’urgence économique et d’adaptation à la lutte contre l’épidémie.
Compte tenu de l’évolution rapide de la situation liée au Covid-19, il est aujourd’hui difficile d’établir une projection économique à court terme et d’évaluer ainsi l’impact sur la croissance économique de l’épidémie et de ses mesures associées pour l’année 2020.
En tout état de cause, une contraction du produit intérieur brut est désormais attendue au 1er semestre 2020. Si le choc récessif devrait être temporaire, le profil de la reprise qui devrait s’ensuivre reste incertain. La durée du confinement et la maîtrise de la propagation de l’épidémie seront déterminantes pour restaurer la confiance et insuffler un regain de l’activité. Enfin, les mesures déjà prises et à venir des États et de la BCE seront clés dans la capacité des économies à enregistrer une reprise notable, au mieux à partir de mi-2020.