Arts de poche…

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Catégorie Les Arts au soleil

Les éditions Flammarion ont eu l’excellente idée de publier une collection de livres d’art de poche dès la fin des années 50. De petits ouvrages de 11 cm sur 17, qui concentraient sur plus ou moins 70 pages, les chefs d’œuvres d’un peintre célèbre, avec des illustrations de grande qualité dont quelques unes en double-pages. De petites perles qui mériteraient une réédition...




Les tomes de cette collection étaient d’un prix tout à fait raisonnable et ils contribuèrent grandement à ma culture artistique et à mon goût, car quoi de mieux en effet que de côtoyer les œuvres des maîtres en la matière… des classiques surtout qui ont eux-mêmes étudier d’autres maîtres avant de le devenir. Au total, un mélange de modernes et de contemporains comme Matisse, Picasso dans ces différentes périodes, Dufy aussi, Chagall. Des anciens, comme Botticelli, Vélasquez, Michel-Ange, Raphaël, Rembrandt, Bruegel, Le Greco et toute la kyrielle des impressionnistes et de leurs amis, de loin ceux qui... m’impressionnèrent le plus. A commencer par Renoir et ses émouvants nus, Seurat en pointillé, Cézanne et sa montagne, Degas et ses danseuses, Van Gogh et sa folie, Gauguin et son exotisme …


Ces ouvrages étaient disponibles sur les étagères de la bibliothèque de mon père et je ne me privais pas de les compulser. Cette éducation artistique aventureuse était aussi un éveil précoce à la sensualité. Éveil provoqué par la découverte des femmes dénudées de Renoir, des conquêtes de Gauguin, des indiscrétions coquines de Toulouse Lautrec, de la Maja nue de Goya, de l’Olympia de Manet, sans oublier les muses plantureuses de Rubens… C’était quand même mieux que les catalogues de la Redoute...


A les consulter à nouveau, je ne peux qu’apprécier le parfait équilibre entre le texte et les illustrations. Aucune fatigue, aucune information superflue, un petit bijou qui n’a rien perdu de sa pertinence, et ce en dépit de l’avènement du numérique et des stupéfiantes performances des moteurs de recherche. L’utilisation de l’un n’empêche pas d’ailleurs de faire appel à l’autre !



- dernière de couverture -