Consommez, la croissance vous dit merci…

Catégorie C'est notre santé

L’industrie pharmaceutique et alimentaire aussi.




Le docteur Christiane Laberge est canadienne.Voici ce quelle disait dans une de ses chroniques radiophoniques diffusées sur 98,5 et très suivies à Montréal : « Un médicament a la même efficacité 4 ans après la date de péremption. Mais il ne faut pas le dire trop fort parce que les compagnies pharmaceutiques n'aiment pas ça… »

L'armée américaine avait un stock de médicaments d’une valeur de plus d'un milliard de dollars. Elle voulait savoir si c'était vrai qu'il fallait les mettre au rebus selon la date indiquée. En 2013, elle a les fait tester pur découvrir que ces produits perdaient leur efficacité 4 ans après leur date de péremption. Beaucoup plus pour certains. Ainsi, sur quatorze médicaments dont la date de péremption datait de plus de 24 à 40 ans trouvés dans une vieille pharmacie de Los Angeles, la composition de douze d'entre eux était équivalente à ce qu'on pouvait attendre du produit…




Pour la revue Capital, qui reprenait ces infos, il apparaissait assez clairement que les dates limites de conservation imposées par les industriels pour écouler un maximum de produits leur permettaient de renouveler régulièrement leurs stocks. Même constat accablant dans l’industrie alimentaire. Alors que les yogourts analysés et goûtés 57 jours après le dernier jour de consommation autorisé inscrit sur l'emballage (et conservés dans les conditions recommandées – notamment le respect de la chaîne du froid) avait la même saveur, la même fraîcheur, donc aucun problème à être consommés. Idem pour les charcuteries sous vide qui peuvent être utilisées 15 jours après la date de consommation affichée. De même pour les gâteaux secs, biscuits sous vide, confiseries, chocolats, légumes secs, pâtes, riz, lentilles… Tous ces produits sont consommables et de même saveur 3 à 4 ans après la date limite de consommation affichée. Ces tests laissent supposer que,sous prétexte de sécurité alimentaire, les industriels profitent, à l’insu mais surtout de leur plein gré, de ce gâchis pour augmenter leurs bénéfices et satisfaire des actionnaires toujours plus exigeants.

Il en est de même pour les médicaments. Ici, la seule différence, c'est qu'après 3 ans, l'efficacité est légèrement diminuée, soit autour de 95 % au lieu de 100 %. De la à les garder à vitam æternam, ou à les stoker sans précaution, il y a une marge...