La décroissance : le mot qui fait peur
pourtant la machine est en marche.
- se loger autrement -
Parce ce que les écologistes et quelques autres empêcheurs de tourner en rond, se sont les premiers emparés du mot, il est devenu tabou. Personne ne veut en entendre parler, ni les citoyens lambda bercés au rythme des publicités à la télévision, ni les industriels trop occupés à produire toujours plus, ni les gouvernements qui vivent au jour le jour.
La décroissance ? Le Club de Rome dans les années soixante parlait de croissance zéro. Il fut voué aux gémonies. On n'en est plus là désormais. Le phénomène de la décroissance est en train de se mettre en place. La nouvelle crise du pétrole en est le déclencheur. Une crise prévisible même si c'est le conflit au Moyen-Orient qui en a accéléré les effets. Le prix du baril de pétrole n'en finit pas de monter. C'est la loi du marché. Le pétrole et tous ses dérivés sont devenus indispensables au fonctionnement de nos sociétés. Or les réserves s'amenuisent, et parmi les principaux pays producteurs certains font flamber les prix, c'est la loi de l'offre et de la demande. La spéculation s'en mêle.
Les conséquences de cette pénurie depuis longtemps annoncée sont incalculables. Elles se font déjà sentir mais ce n'est que le début. On remarque déjà certaines modifications de nos comportements. L'essence est chère : on prend moins la voiture. On la prendra de moins en moins. On réfléchira à deux fois avant d'aller voir belle-maman qui vit à l'autre bout de l'hexagone… Pour le travail comme pour les loisirs, il faudra calculer au plus juste. Habiter loin de son travail posera problème, partir en vacances à l'autre bout du monde sera un luxe. Il nous faudra réviser, réformer un bon nombre de nos habitudes. Comme prendre la voiture pour aller chercher son paquet de cigarettes à deux coins de rue, accompagner son enfant à l'école qui est à moins d'un kilomètre…
La mondialisation va en prendre un sacré coup. En effet, bien des produits de consommation courante ou non font le tour du monde avant d'atterrir sur les étagères de notre grande surface adorée…
Des solutions existent – l'intelligence humaine est pleine de ressources - et pourraient nous donner un second souffle. Ce pourrait être la mondialisation de bonnes idées. Premier comportement à adopter en attendant les solutions miracles – pour ceux qui croient aux miracles – le retour à la production de proximité ( pour économiser sur le transport ).
Small était beautiful et nous l'avions oublié !
- mention : www.pariscotedazur.fr - juillet 2006 -