Cannes : le Palais Stéphanie tiré de sa torpeur
Les Alpes-Maritimes trustent les hôtels cinq étoilés…
Elliott Aintabi est l’homme providentiel qui a redonné ses lustres au plus jeune Palace de la Croisette : le Palais Stéphanie. La partie était loin d’être gagnée lorsqu’il est devenu le propriétaire. Les ennuis de son créateur Nessim Gaon et les démêles judiciaires de son gendre Joël Herzog, avaient contribué à une lente descente aux enfers pour ce qui fut longtemps pour tous le Noga Hilton
. Directeur depuis sa création, en 1992, Richard Duvauchelle fit tout ce qui était en son pouvoir pour que le navire ne sombre pas. Son énergie farouche, son obstination, furent fortes appréciées par le nouveau propriétaire qui n’hésita pas à lui faire confiance pour redresser la barre. Avec cette fois des moyens financiers de taille. Comme le faisait remarquer Bernard Brochand, lors de la cérémonie officialisant l’obtention des cinq étoiles, Elliot Aintabi n’a pas craint d’investir 38 millions €, dans une période où la frilosité est plutôt la norme…
Cet investissement considérable a permis une remise à niveau et plus encore car, depuis sa création, de nouvelles contraintes étaient apparues, compliquant un peu plus le cahier des charges d’une telle entité. Ainsi ont été rénovés les 261 chambres avec la création d’une superbe suite présidentielle ; la terrasse sa piscine et ses deux jacuzzis ; l’auditorium capable d’accueillir plus de 800 personnes ; quant à la réception, elle s’est transportée à l’emplacement de l’ancien bar qui n’avait jamais trouvé sa clientèle.
La remise officielle de la cinquième étoile donna lieu à une cérémonie qui réunit de nombreux Cannois, notables et personnalités engagées dans le Tourisme. Sous la gigantesque palme d’or, symbole du Festival et du cinéma (rappelons au passage que le Palace se trouve sur l’emplacement de l’ancien Palais…) les personnalités présentes se réjouissaient de cet événement marquant. Le sous-préfet des Alpes Maritimes, Claude Serra, rendait un hommage appuyé à l’entrepreneur de talent Elliot Aintabi et se félicitait de cette Côte d’Azur qui comptait maintenant davantage d’hôtels cinq étoiles que Paris. Le député-maire de Cannes, Bernard Brochand et en garde rapprochée ses adjoints David Lisnard et Christophe Santelli-Estrany, Alain Gumiel du CRT Riviera, Philippe Tabarot, conseiller général de Cannes Centre, les avaient rejoint sur le podium ; seule femme à partager la scène, Nicole Guedj, ancienne ministre proche de Jacques Chirac, elle milite pour la création d’une force civile de protection de l’ONU, les « Casques rouges » pouvant être mobilisés immédiatement en cas de catastrophe naturelle. Parmi l’auditoire attentif on notait la présence de Dominique Charpentier, Henri Céran, René Corbier, Michel Chevillon, Marc Noël Vigier, Éric Harson, André Girone, Catherine Vouillon…
Claude Serra, Elliot Aintabi, Bernard Brochand, David Lisnard, Christophe Santelli-Estrany, Philippe Tabarot, Richard Duvauchelle