Alpes-Maritimes : la truffe, une industrie aux vertus écologiques.
Le prochain Marché de janvier devrait confirmer la bonne santé de ce secteur.
- les mains étoilées de Jacques Chibois -
Il semble que cette année, contrairement à la précédente, la récolte des truffes sera bonne. Les départements du Vaucluse et des Alpes de Hautes Provence ont bénéficié d’une pluviométrie quasi idéale, davantage que leur cousine les Alpes Maritimes. Les trufficulteurs professionnels doivent ainsi parfois faire appel à l’irrigation.
Le public pourra se faire une idée plus précise sur l’offre et la qualité du produit lors du Marché de la truffe qui se tiendra à Grasse le 10 janvier et au Rouret le 11. Lire icil’article de Brigitte Brunot.
C’est aussi l’occasion de rappeler que l’industrie, très saisonnière, de la truffe se pare de vertus propres à séduire les environnementalistes aussi bien que les agriculteurs désireux compléter leur revenus.
Il faut indiquer d’abord que la truffe est l’un des rares produits de l’agriculture française qui soit en plein développement, avec près de 600 hectares de plantations nouvelles chaque année. Pour notre région ce ne sont pas moins de 200 hectares qui s’ajoutent année après année au patrimoine existant.
Les chiffres sont les chiffres et il est dit que 5 hectares nouvellement plantés induisent un emploi. Cela dans la mesure où l’on comptabilise l’ensemble des paramètres du travail de l’élaboration jusqu’à la commercialisation et la transformation du produit.
La trufficulture est par essence, une culture biologique qui ne tolère pour l’instant aucun ajout. Autre avantage non négligeable, l’exploitation de champs de chênes truffiers participe à l’entretien de l’espace et du paysage, faisant reculer les ronciers, et participant de fait à la prévention des incendies.
Las but not least, la truffe- surtout la Tuber Melanosporum - reste un produit prestigieux. Elle fait partie intégrante de l’histoire culinaire française et apporte, en ce domaine, une dimension culturelle et économique inestimable.