Pour l’UMP, Cannes est un casse-tête chinois.

Le chassé-croisé des investitures…

Contrairement à ce que nous laissions apparaître hier lire les jeux ne sont peut-être pas fait en ce qui concerne les investitures cannoises. Celles décernées aux conseillers généraux sortants, Philippe Tabarot et Jacqueline Héricord (qui a pris fait et cause pour les concurrents politiques du député-maire) posent un gros problème aux responsables aux élections et pourraient être arbitrés à Paris, en commission nationale.

Si la logique a été respectée en accordant aux sortants l’investiture, que ce soit dans le cadre des élections municipales ou dans celui des cantonales, comment l’UMP va-t-elle se sortir de l’imbroglio provoqué par des candidatures dissidentes ? Bernard Brochand va se retrouver aux municipales face à un candidat du même parti (Philippe Buerch sera peut-être le second) sans investiture. Dans ce cas, la tradition veut que celui-ci se mette « en congé ». Mais si ce dernier, en l’occurrence, Philippe Tabarot, le fait, quid de son investiture aux cantonales ?

Quelle va être la position d’un Christian Estrosi, grand manitou des Alpes Maritimes ? Peut-il à la fois soutenir le candidat investi aux municipales, Bernard Brochand et celui investi aux cantonales, Philippe Tabarot, sachant que les deux vont se déchirer lors de l’élection à la mairie… qui a lieu le même jour ?

Bernard Brochand a tout à gagner à ce que Philippe Tabarot soit mis en demeure de se mette entre « parenthèse ». Il perdrait du même coup son investiture aux cantonales. Cela pourrait donner du grain à moudre à ses adversaires et replacer sur orbite Christophe Santelli-Estrany dans la course au sacro-saint passe-partout…

Comment Nicolas Sarkozy va-t-il dérouler ce fil d’Ariane ? Rester-t-il silencieux, donnera-t-il des consignes ? Il avait déjà procuré des assurances à Bernard Brochand lors des dernières législatives. Par ailleurs il sait que Christian Estrosi s’appuie beaucoup, à l’ouest du département, sur les Tabarot…

Les électeurs auront, quoiqu’il arrive, du mal à comprendre. Ces jeux de pouvoir les dépassent car ils en connaissent rarement les tenants et les aboutissants ? Quand à l’UMP - comme l’analysait avec justesse l’observateur Christian Olivier - elle joue gagnant-gagnant. Au final, ni la mairie, ni les sièges de conseillers généraux ne devraient lui échapper… avec des candidats, investis ou non, en congé ou non.

- mention : www.pariscotedazur.fr – décembre 2007 -
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