SNCF : le meilleur réseau puis le pire.
Nous n'en sommes heureusement pas encore là, néanmoins…
Un audit du réseau ferroviaire français constate "un vieillissement très important ". L'étude démontre que la France investit moins dans la maintenance de son réseau ferré que la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne et la Suisse. D'où une diminution de la durée de vie moyenne des infrastructures et une fiabilité du système ferroviaire qui "décroît lentement mais sûrement". Quid de la sécurité ?
Depuis la réforme de 1997, l'entretien et le renouvellement des infrastructures ferroviaires ont été pris en charge par Réseau ferré de France, le RFF. La SNCF est alors devenue sa cliente pour l'accès au réseau et lui doit à ce titre des redevances. Cette réforme visait notamment à assainir la situation financière de la SNCF. A la réflexion, cela ressemble à un simple jeu d'écriture qui ne fait pas la preuve de véritables économies pour la collectivité.
Il y a cent ans, la France pouvait se prévaloir du meilleur et du plus dense réseau ferré au monde. Elle exportait partout sa technologie et son expertise. Puis, peu à peu, les gouvernements successifs firent le choix pour la France de développer le réseau routier, en négligeant de plus en plus le rail. Il fut ainsi récemment question de fermer certaines lignes de trains Corail, ce que le gouvernement a démenti, parlant de simples aménagements de la fréquence des trains, ce qui confirme, au fond, la tendance.
Ce fut l'ère du tout autoroutier et de la toute-puissance du lobbying pétrolier.
Un choix qui s'avère maintenant le plus mauvais qui soit, nos autoroutes sont submergées par les poids lourds, le nombre d'accidents graves sur nos routes est catastrophique… Ailleurs en Europe, comme en Suisse, le ferro-routage est depuis longtemps une réalité.
- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2005 -