Des pistes pour l’agriculture de demain…

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La pandémie a le mérite de mettre en évidence les limites de notre modèle économique et de notre mode de vie. Il faut profiter de l’occasion pour remettre le dossier de la façon de nous alimenter à plat. En effet nous avons misé sur une agriculture de quantité, aux normes absurdes, versus une agriculture de qualité… Cette corne d’abondance a des effets pervers comme la surproduction, le gaspillage, et des effets trop souvent négatifs sur la santé (obésité, hypertension, diabète…) avec le risque de mourir non plus de « pas assez » mais « de trop »… L’agence de communication culinaire « Cru » dédiée à l’alimentation durable lance quelques pistes qui ne manquent pas d’intérêt et qui semble à notre portée : https://www.agencecru.fr/blog/




*Augmenter la population agricole. Cela fait des années maintenant que le nombre d’agriculteurs ne cesse de baisser en France. Pourtant, c’est le comportement inverse que nous devrions adopter. L’objectif est d’empêcher la disparition d’un quart des agriculteurs d’ici 10 ans en développant le nombre de fermes diversifiées pour une production agricole résiliente.

* Préserver les terres agricoles. Il est vrai que les villes tendent à s’agrandir et s’étaler au fil des années. Ce phénomène conduit à la suppression des terres agricoles qui voient alors pousser des logements ou usines. « Les Greniers d’Abondance » militent pour une suppression nette de l’artificialisation. Seul moyen de mettre un terme à la disparition des sols périurbains fertiles, indispensables à la résilience alimentaire des villes.

* Favoriser l’autonomie technique et énergétique des fermes. On évoquait précédemment l’épuisement des énergies fossiles nécessaires à la production. Pour pallier ce manque, l’association propose de créer et développer des filières locales de conception, de construction et de réparation d’outils, ainsi que de se diriger vers une indépendance énergétique.* Diversifier les variétés cultivées et développer l’autonomie en semence. Afin de mieux se préparer aux crises et s’approvisionner au maximum en produits issus de circuits-courts, Les Greniers d’Abondance souhaitent développer un réseau local de sélection et de partage des semences adaptées au terroir.

* Adopter une gestion intégrée de la ressource en eau. Parmi les premiers touchés par le réchauffement climatique, les agriculteurs doivent faire face chaque année aux sécheresses de plus en plus sévères. Il est impératif d’économiser l’eau et de mettre en place des systèmes adaptés pour arroser les plantations.

* Évoluer vers une agriculture nourricière. Pour nourrir les hommes à l’échelle locale, il est nécessaire de diversifier les cultures et productions afin de satisfaire au mieux la population proche.

* Généraliser l’agroécologie. Il sera également nécessaire de mettre en place une transition agricole à grande échelle, pour restaurer les paysages, la biodiversité, et préserver les ressources.

* Développer des outils locaux de stockage et de transformation. Si nous voulons que la résilience alimentaire soit complète, nous devons nous donner les moyens de traiter localement notre production. Laiterie, silos et moulins doivent alors faire partie à nouveau du paysage local.

* Simplifier et raccourcir la logistique et l’achat alimentaire. C’est-à-dire réduire notre dépendance aux transports pour nous alimenter, grâce à des commerces de proximité et des filières de distribution locales.

* Manger plus végétal. En effet, réduire notre consommation d’aliments d’origine animale et privilégier les filières de qualité permettront d’économiser les terres et les ressources !

* Recycler massivement les nutriments. Pour maintenir la fertilité des sols, le retour au champ des nutriments exportés lors de la récolte représente une alternative durable aux engrais chimiques. Parmi les solutions, l’urine et les nutriments qui y sont présents, seraient considérés comme l’engrais du futur.