Le soleil : il en faut
mais pas trop...
L’exposition aux rayons et à la lumière du soleil est recommandée car elle favoriserait la synthése de la vitamine D, nécessaire elle à la fixation du calcium dans notre organisme. On sait maintenant qu’elle a aussi un effet bénéfique sur le... moral. Mais la donne a changé, on sait aussi qu’à trop forte dose, elle aura des conséquences désastreuses sur la peau et pourra déclencher des tumeurs cancéreuses. Les bains de soleil sont néanmoins dans de nombreux pays toujours à la mode, preuve en est le succès des plages de la Côte d’Azur... Il convient donc de ne pas en abuser et de prendre certaines précautions. Ainsi, l’utilisation de produits le plus souvent vendus comme produits solaires, crèmes bronzantes et autres...

Pour
le docteur Claudette Brunner qui intervenait récemment pour le compte de
l’association présidée par Charlotte Casiraghi, Woman’s Institute of Monaco, il
n’y a pas de solution miracle pour se protéger des effets néfastes du soleil,
seulement des pis-aller. Elle fait ici le point sur la question (extraits) :
Les produits de protection solaire (PPS) composés de filtres chimiques et/ou minéraux occupent aujourd’hui une place importante en photoprotection. Ils suscitent cependant des doutes sur leur efficacité et des craintes sur leurs dangers potentiels.
Le soleil a de
multiples effets sur la peau, certains sont bénéfiques (synthèse de la vitamine D, action antidépressive) d'autres sont délétères. En effet, les ultraviolets B sont
responsables des coups de soleil et les ultraviolets A le plus souvent en
cause dans les allergies solaires. L'excès
d'exposition aux UVA et UVB est la principale cause d'un vieillissement
prématuré de la peau et d'induction de cancers cutanés. Il apparaît donc
capital de protéger sa peau par des moyens naturels ou artificiels comme la photoprotection vestimentaire à
privilégier chez l’enfant, ou comme l’apport oral d’antioxydants dont l’intérêt n’a pas été démontré
et, qui sur le long cours pourrait se révéler dangereuse.
Si contre « le coup de
soleil », la
protection est complètement assurée par les produits de protection solaire,
assurant un confort absolu pour les activités extérieures, en
ce qui concerne les effets délétères chroniques du rayonnement solaire, (cancer et vieillissement cutanés), plusieurs études ont montré que l’utilisation
régulière d’un produit de protection solaire réduit la survenue des kératoses
actiniques (lésions
pré-cancéreuses), des
carcinomes et des mélanomes. Leur action sur la prévention du photo-vieillissement
est également démontrée.
Les produits de protection solaire
doivent obéir aux recommandations établies par la législation européenne. Ils
doivent offrir une protection correcte et la plus équilibrée possible contre
les UVA et les UVB. Ils doivent présenter des qualités de résistance à l’eau et
à la sudation et une bonne photostabilité. Ils sont classés en 4
catégories, allant d’un indice de
protection de 6 pour les plus faibles à + 50 pour le plus haut.
Encore
convient-il d’en faire un bon usage et de l’adapter aux activités choisies et à
leur durée. Ainsi pour obtenir l’effet recherché à chaque cas de
figure, il faudrait appliquer sur la peau une couche de 2 mg/cm2. Hors, la
quantité moyenne appliquée n'est, en pratique, que de 0,5 mg/cm. Autre facteur, le
renouvellement régulier de l’application après un bain, une activité physique,
une sudation intense. Un lait ou un spray sera plus facile à appliquer sur le
corps. Une crème sera plus
adaptée pour le visage, le cou, le décolleté. Les
sprays sont très appréciés du fait de leur facilité d’étalement chez l’homme
pour les zones pileuses.
Se pose aussi la dangerosité
présumée de ces produits. Les filtres
solaires sont connus depuis longtemps pour être à l’origine de
dermites allergiques de contact, de dermite irritative et de
photosensibilisation. Mais ces effets indésirables locaux restent peu fréquents
compte tenu de leur très large utilisation. Plus inquiétants, les risques présumés
de perturbations endocriniennes pouvant être induites par les filtres chimiques (dont certains ont une pénétration
transcutanée). Il est néanmoins
admis que dans les conditions normales d’usage ce risque n’existe pas.
Les filtres minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc) sont-ils plus sûrs ? La réponse positive,
qui un temps semblait s’imposer et qui conduisait à les faire préférer chez le
jeune enfant, n’est plus aussi évidente. En effet, depuis qu’ils sont
utilisés sous forme de nanoparticules, on les suspecte de pouvoir créer des
radicaux libres qui pourraient être à l’origine de lésions de l’ADN.
Quant à la nécessité de « prendre du soleil » pour mieux métaboliser la vitamine D, la plupart des études ont montré que, dans la vraie vie, l’usage des produits de protection solaire n’affecte pas les taux de vitamine D. En effet, il suffit d’exposer 10 cm² de peau pendant 15 minutes pour assurer une synthèse suffisante de vitamine D. Reste que l’usage de ces produits peut induire, par leur côté rassurant et déculpabilisant, un comportement dangereux face aux expositions solaires qu’on aura tendance à prolonger.

Le bon usage des produits
de protection solaire ne peut s’inscrire que dans un cadre général de conduite
adaptée au soleil : éviter les expositions entre 12 et
CQFD !