Mandelieu La Napoule : le maire sortant

pour un 4ème rendez-vous...

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En face de lui, un jeune loup mène campagne. Omniprésent ces derniers mois, Jean-Valery Desens se lève tôt et se couche tard. C’est qu’il lui faut compenser une déclaration tardive et une campagne raccourcie qui date de septembre 2013 lorsqu’il s’est officiellement désolidarisé de la majorité municipale.


- Jean-Valéry Desens et son équipe -

Qui aurait dit, il y a seulement un an que le maire de Mandelieu La Napoule et vice-président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Henry Leroy, trouverait sur son chemin un jeune élu capable de s’opposer à sa marche en avant ? Mais qui aurait imaginé aussi que celui qui, avec beaucoup de constance et de pugnacité, s’était dressé contre Bernard Brochand, maire de Cannes, notamment à l’occasion des dernières législatives tournerait casaque et prêterait allégeance à son successeur putatif, David Lisnard ? Ceci expliquant jusqu’à un certain point cela, voilà une majorité qui se fissure et voit partir en cours de mandat quelques-uns de ses acteurs.

Jean-Valéry Desens est l’un de ceux-là. Il lui faut faire vite car l’échéance électorale approche. Alors il met les bouchées doubles. Très présent sur les réseaux sociaux, il ouvrait avant hier sa permanence tout en allant à la rencontre du monde associatif et des citoyens. Une campagne de terrain percutante et efficace qui commence à inquiéter le maire.

Dans la tradition des séducteurs tels John et Robert Kennedy ou plus près de nous d’Olivier Bettati, JVD sait sourire et écouter et surtout offre pour la Droite traditionnelle une alternative crédible. Pour concrétiser sa volonté d’action, il a dû se mettre en veilleuse de son parti, l’UMP, le même que celui de son ainé et aujourd’hui adversaire. Une situation qui n’est pas forcément idéale mais que ne peut dénoncer le maire sortant, puisque lui-même l’a vécue... Cela étant, délégué national de l’UMP réélu à deux reprises, JVD a la conviction que pour des élections locales, les femmes et les hommes comptent plus qu’une étiquette.

Comme tout candidat, JVD fait des promesses et place le dossier de l’urbanisme et du développement durable en tête de gondole : « Moi élu, j’annulerai le projet du maire sortant qui souhaite construire 3 nouveaux immeubles en plein centre ville à la sortie de l’autoroute à la place du bâtiment de l’ancienne gendarmerie et où se trouve la poste. C’est une ineptie tout simplement qui ne plaira qu’aux promoteurs immobiliers. Nous ferons un beau centre ville, libre de toutes constructions, avec des espaces verts et une grande place et nous reverrons le plan circulation ! »

Il s’engage aussi à faire voter une baisse des impôts dès le printemps prochain de 3 millions € financée en rayant des lignes budgétaires inutiles, ajoutant que « ce sera la fin des petits fours entres amis, la fin de la gazette hebdomadaire, la fin des dépenses pharaoniques de communication et de justice et il n’y aura plus de chauffeur pour le maire ! »

Le 10 janvier dernier Jean-Valéry Desens avait présenté à la presse son programme d’urbanisme où il fut question de la protection des espaces verts, des ports... et de l’impérieuse nécessité de contrôler une urbanisation... galopante. Élu récemment délégué communautaire de Pays de Lérins, il n’a pas manqué de noter au passage que l’actuel maire de MLP avait obtenu le score le plus faible lors de la désignation des vice-présidents...

JVD se sent pousser des ailes car les Mandelociens et les Napoulois rencontrés lui font bon accueil. Joueur de volleyball de qualité, le candidat est un habitué de la compétition. Il est déjà assuré de gagner au minimum un set dans une partie qui, au vue du corps électoral, s’annonce difficile. Les membres de son équipe sont déjà recrutés et eux-aussi sillonnent le territoire. Y figurent Yves Simon, Christiane Lorin, François Parra (autres conseillers municipaux dissidents), Martine Laubenheimer, chef de brigade de recherche et de la fraude au ministère des Finances, Claude Gantois, Élisabeth Valenti, présidente de l’association des Amis de la Napoule, Robert Levy, Anne Pastorelli... On peut ajouter aussi le soutien appuyé de Bernard David, délégué consulaire à la CCI qui réunissait près de 35% des suffrages aux dernières élections municipales.

NDLR : les soutiens et les prises de position politiques se payent parfois cash... C’est ce qu’Anne Pastorelli, citée plus haut, a expérimenté en affirmant avoir reçu des menaces téléphoniques pour qu’elle démissionne de l’association d’assistance maternelle qu’elle préside. Si tu n’es pas pour moi, tu es contre moi et si tu es contre moi...