Cannes : Philippe Buerch se replace sur l’échiquier politique,

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avec d’autres ambitions.

Toute amertume consommée, Philippe Buerch a tourné la page après sa défaite aux élections municipales de Cannes. Il ne veut garder que le côté positif de cette expérience unique et précieuse. Une campagne qui fut riche en enseignements sur les us et coutumes de la vie politique dans notre région, sur les erreurs faites et à ne pas renouveler, sur les amis de circonstances, les abandons qui ressemblent à des trahisons… Il fut déçu bien sûr par les scores obtenus et ce, malgré une campagne que tout le monde s’accordât à qualifier de propre, mais peut-être trop intellectuelle et pas assez agressive. Déstabilisé aussi par la candidature tardive de Philipe Tabarot, qu’il rallia d'ailleurs entre les deux tours, Philippe Buerch ne put toucher les dividendes de sa nouvelle notoriété. Faible au début, elle atteignit les 80% à quelques semaines des échéances. Mais il avait en face, deux poids lourds, aux machines de guerre bien huilées, qui raflèrent l’essentiel de la mise…

Mais il sait que, désormais il est connu. Pas seulement des commerçants et des notables cannois avec lesquels il a des contacts professionnels, mais aussi la population de base, surtout celle de La Bocca. Il y a passé le plus clair de son enfance et c’est là que vivent encore nombre de ses amis ainsi que sa mère. C’est là aussi que Cannes peut penser à son avenir. Un quartier qui compte aussi au plan électoral. Dans ce quartier populaire, quelques centaines de votes en plus ou en moins, peuvent faire trébucher le meilleur candidat…

Après avoir dressé le bilan et tiré les leçons de l’épisode « élections municipales », Me Buerch reprend les rênes de son étude notariale, une des plus anciennes, une des plus importantes. Cette activité lui permet de prendre le pouls de la cité, de la région et du pays, au plan économique, social, humain.

Il constate aussi que sa passion pour la vie politique est restée intacte même si elle a évolué. Il garde le sens de la chose publique, s’intéresse à la gestion de la cité et à l’évolution de nos institutions. Tout cela en s’efforçant de se distancier des polémiques locales (quitte à s’interdire d’évoquer certains sujets avec les journalistes…), en s’évertuant aussi à prendre de la hauteur, en participant ou en organisant, à travers les associations et les groupes dont il est membre, des conférences et des débats sur des sujets de société.

Ainsi, tout en restant membre de l’UMP et adhérent de la première heure à « Génération France » de Jean-François Copé, il vient d’adhérer au groupe de Dominique Villepin (lire ici notre article) dont il apprécie, sinon les petites phrases assassines, du moins certaines des visions que cet homme d’État a pour la France, sur son nom et sur un projet, il pourrait fédérer une partie des centristes. Mais, c’est malgré tout une action plus locale que Philippe Buerch entend privilégier. Membre fondateur de la toute jeune association « Agir », présidée par Michel Hugues, et sise en pays cannois, il pourrait faire sienne l’assertion de René Carbonneau : « Ce qui importe, ce n’est pas d’être un homme d’action mais un homme d’action utile. Et l’action utile se fait d’abord dans la pensée. » Les statuts de l’association rendent compte de ses objectifs ambitieux : réunir des citoyens d’horizons variés afin d’échanger des idées sur les grands problèmes sociétaux… et devenir un laboratoire à idées, un think tank, comme le nomme nos amis anglo-saxons.

Premier rendez-vous qui illustre on ne peut mieux cette volonté d’interroger, de comprendre, d’évaluer, le Colloque organisé par Agir qui se tiendra à Cannes dans les salons de l’hôtel Majestic, le 26 novembre, à 18h30, et dont l'entrée sera libre. Il aura pour thème la Réforme de la justice pénale. Un sujet d'une actualité brûlante qui réunira un parterre d’intervenants particulièrement fourni et riche. Sont annoncés, le procureur de la République de Grasse, Jean-Michel Cailliau, un des avocats de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, le bâtonnier de Grasse, Michel Valiergue, le doyen de la faculté de Droit de Nice, Roger Bernardini, Me Gérard Baudoux, et le commissaire divisionnaire de Cannes, Véronique Morandi

Bien qu’il ne soit pour l’instant « candidat à rien », Philippe Buerch est en passe de retrouver sa place sur l’échiquier de la vie politique cannoise et azuréenne, à travers un programme d’actions réfléchies… qu'il veut utile pour sa ville et pour son pays.