Montréal - Natashquan. Toujours plus au Nord, toujours plus à l’Est…

(suite)




- l'église anglicane de Forestville -


 Toujours à Forestville, nous nous rendons à « La petite Anglicane », une ancienne chapelle protestante qui a été construite en 1948, convertie depuis en musée d’histoire. C’est Éric qui nous y accueille. Il est incollable sur l’histoire de sa région et des différentes compagnies forestières qui ont contribué à son essor économique. Il nous parle notamment du village de Labrieville, à 86 km de là. Il a été fondé en 1950 (fermé en 1974) pour loger les employés et leurs familles qui devaient bâtir les gigantesques centrales hydroélectriques Bersimis 1 et 2. Ce qui nécessitait de préparer et de servir 15 000 repas quotidiens. Ainsi, il y avait quatre personnes pour casser les 10 000 œufs chaque matin…



- l'église Sainte-Amélie, Baie Comeau -


Pendant notre voyage nous avons eu plusieurs coups de cœur dont l’Église Sainte-Amélie qui se trouve à Baie-Comeau (26 000 habitants). Nous avons été très impressionnés par le travail réalisé par Guido Nincheri, peintre et maître verrier Italien. Les somptueuses fresques qu’il a mis cinq ans à peindre, ornent la totalité des murs. Ce qui surprend agréablement, c’est l’utilisation de couleurs pastels rarement employées dans les églises. De nombreux habitants de Baie-Comeau ont servi de modèles à l’artiste pour les personnages. Toujours créé par celui qu’on appelle le « Michel Ange du Québec », une trentaine de vitraux remarquables illuminent ce lieu de culte. Au début des années 2000, l’Église devait être démolie parce qu’elle coûtait trop chère à la communauté. Ce monument a été sauvé in extremis par un groupe de personnes de Baie-Comeau. Depuis, l’Église a été classée comme monument historique, ce qui a permis de sauver du désastre ce trésor inestimable.



- la plage du Camping de la Baie -


- la plage de Baie-Trinité et ses spectaculaires rochers -

Durant notre périple sur la Côte Nord, la plupart des sites de camping nous ont offert de très jolies emplacements pour notre mini roulotte de 4,25 mètres, avec une vue sur des plages de sable qui s’étalent à perte de vue. Celui du Camping de la Baie nous a particulièrement séduit par le charme unique de ces lieux. À la marée basse d’énormes roches jonchent la plage, tout en harmonie avec le bruit de l’eau de la Rivière Trinité. 



- la marina de Sept-Îles -


- petit nuage pleureur…

Nous avons fait un arrêt obligatoire à Sept-Îles (24 000 habitants), due à une crevaison... Cet imprévu nous a permis de découvrir des gens très accueillants. Nous en avons profité pour faire une visite du Vieux Quai de Sept-Îles qui a été transformé en promenade longeant la Baie de Sept-Îles. Une jolie marina attend les plaisanciers qui profitent de belles journées ensoleillées avant que le froid ne s’installe. Une belle occasion pour déguster une petite « guédille » aux crevettes au restaurant le P’tit snack. En fait, il s’agit d’une sorte de sandwich servi dans un pain à hot-dog. Il peut être au poulet, aux œufs ou au homard, lié avec de la mayonnaise et garni avec de la laitue. Miam-miam !



- la puissante chute Manitou -


Juste avant d’atteindre notre prochaine destination « Longue Pointe de Mingan », nous avions prévu ce jour-là, de nous rendre à la « Chute Manitou ». Ce nom est celui du grand esprit, chez les Innus, qui représente les pouvoirs de la vie. La puissante rivière se jette dans trois chutes importantes. La dernière - La grosse chute - a une hauteur de 35 mètres. Toute cette eau rejoint ensuite le Golfe Saint-Laurent. Pour admirer ce décor impressionnant nous avons dû emprunter un sentier très abrupte qui longe la rivière. La piste était parsemée de grosses racines formant des escaliers en pentes raides. Un exercice très cardio… mais le décor en valait vraiment la peine.



- les monolithes de l’Île Nue de Mingan -


- le phare de l’Île aux Perroquets -


Depuis plusieurs mois nous rêvions d’aller visiter le Parc national des Îles de Mingan. Nous avons embarqué à bord d’une énorme chaloupe motorisée et dûmes affronter un froid glacial et une pluie battante pour nous rendre à destination. Cet archipel inhabité par les hommes est un petit paradis pour les dizaines d’espèces d’oiseaux marins qui le peuplent, notamment les Macareux moines. On les surnomme « les perroquets » à cause de leur bec. Sur l’Île Nue de Mingan se trouvent d’impressionnants monolithes qui datent d’environ 465 millions d’années et une riche diversité biologique. 


Textes et photos © Anne-Marie Thomas

à suivre : jusqu’au bout du bout...