Changement climatique. S’adapter ou mourir…

L’équipe de la rédaction du site Internet Conséquences signe cet édito :


- photo (c) PCA -


Clore l'année sur des questions ouvertes

Plus que jamais, 2024 aura mis en lumière les défis posés par le changement climatique et les multiples interrogations qu’il soulève pour notre patrimoine, c'est-à-dire ce que nous aimerions transmettre. Le sujet de l'adaptation et de la résilience de nos territoires face aux catastrophes climatiques à répétition s’impose de plus en plus.

Dans des territoires où l’on vit, d’abord. Dans les régions inondées plusieurs fois en un an, comme le Pas-de-Calais, ou en montagne, à la Bérarde, ce village que les autorités viennent de déclarer “inhabitable” jusqu’en 2027, en raison des risques liés à un événement comme la lave torrentielle de l’été 2024, qui pourrait à nouveau se produire. Il est très difficile de renoncer à ce que l’on aime, à son cadre de vie, et la tentation est grande de penser que des digues toujours plus hautes ou des fossés toujours mieux entretenus nous mettront à l'abri de la colère des éléments attisés par le changement climatique.

Dans les territoires que l’on nomme aussi terroirs, que les agriculteurs cultivent, façonnent et entretiennent. Là aussi, certains se préparent, comme certaines filières et productions AOP et IGP, qui testent et expérimentent pour faire face aux futures sécheresses, vagues de chaleur ou hivers trop doux, afin de garder l’identité, l’authenticité et la qualité de leurs productions : citron de Menton, noix du Périgord, Roquefort ou clémentine de Corse… Mais tous les producteurs rencontrés par Conséquences savent que tradition et savoir-faire ne peuvent rester immobiles face à des changements climatiques si rapides. L’adaptation suppose des changements.

Dans le regard que nous portons sur notre environnement direct. Cette culture du risque, qui manque cruellement aux Français jusqu’à présent, est indispensable. S’adapter aux impacts sur nos productions agricoles, notre patrimoine naturel, comme nos forêts, nos rues et nos maisons, suppose d’anticiper l’avenir proche et de gérer l’inévitable, c'est-à-dire les conséquences actuelles du changement climatique tel qu’il est engagé.

Mais la trajectoire climatique que nous suivons actuellement atteindra rapidement les limites de l’adaptation, tant les bouleversements seront intenses pour notre agriculture, nos paysages et notre santé, si nous n’arrivons pas à éviter l’ingérable.

Un espoir, l’échelon local et la ruralité… la multitude de projets portés par des communes de tailles diverses, qui mettent en place des projets ambitieux autour de l’énergie, l’agriculture, l’adaptation, la transition… Ces communes rurales et leurs élus doivent être écoutés, regardés et copiés. 

À l’année prochaine.


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