Le site est classé et les constructions nouvelles sont très surveillées. Cela n'empêche pas, depuis le début des années 2000, les riches propriétaires d'effectuer de multiples travaux avec ou sans autorisation et parfois au mépris de la loi du littoral. Saint-Jean-Cap-Ferrat présente le paradoxe suivant : la presqu'île est un arboretum avec des essences uniques « importées » par les résidents qui ont construit maisons et parcs alors que le site original était recouvert d'herbes folles, d'où son étymologie latine ferus c'est-à-dire sauvage, non cultivé.

Au milieu du XIXe siècle, la presqu’île du cap Ferrat est encore un simple hameau de pêcheurs, sous la tutelle administrative de Villefranche-sur-Mer. Le roi des Belges Léopold II, qui se fait construire une première villa dans le quartier de Passable en 1897, sera suivi par de nombreuses autres personnalités du monde entier venues ici en villégiature. Aristocrates, banquiers, capitaines d’industrie et artistes font dès lors appel à de prestigieux architectes et paysagistes pour y édifier des propriétés et des parcs somptueux. Didier Gayraud, au travers de sa riche collection personnelle de documents et de photographies anciennes, nous offre au fil des pages un remarquable récit mis en images, contant comment cette petite bourgade est devenue en moins d’un siècle l’un des lieux les plus prisés et exclusifs de la Côte d’Azur.

• Passionné par l’histoire de la Côte d’Azur à la Belle Époque, Didier Gayraud rassemble depuis de nombreuses années documents et photographies anciennes se rapportant à ce thème. Sur cette base, il écrit plusieurs ouvrages, entre autres, sur les pionniers de l’aviation ou sur les grandes villas de la Riviera. Aujourd’hui, c’est à une histoire de la commune de Saint-Jean-Cap-Ferrat qu’il nous convie - 160 pages, plus de 200 documents photographiques inédits, 40 €.