Richard Mas : l’univers extravagant du sculpteur...
Libre et sensible, cet autodidacte atypique était poussé par la passion de créer, toujours plus, toujours mieux, et toujours différemment. Ses sculptures reflètent sa soif de vie. Monumentales et colorées, elles portent un regard unique sur l’humain, l’animal et le végétal.
Né en 1954 en République centrafricaine, Richard Mas a grandi à Valence, dans la Drôme. Après une formation d’horticulteur et de paysagiste, il a exercé plusieurs métiers différents. Il commence la sculpture à l’âge de 25 ans, en autodidacte. De l’argile, il passera au métal, puis à la résine et au bois.
Quelques années plus tard, il dépose sa candidature au prestigieux Salon d’art de Monaco, sous le patronage de César, et y est accepté. Son « aubergine téton », exposée au Palm Beach, ne laisse pas indifférent.
Ses œuvres plaisent : elles font le tour du globe, s’exposant à Londres, Gstaad, Hong-Kong, Miami, en Turquie ou encore aux États-Unis. Les créations fabuleuses du sculpteur investissent également l’espace public : elles s’installent au Jardin botanique de Monaco et apparaissent chaque année sur la Croisette pour célébrer le Festival de Cannes. En 2016, après l’attentat de Nice, Richard Mas plante son fameux « couple sourire » sur la Promenade des Anglais, pour dire non à la violence par l’art.
En 2009, Richard Mas s’installe à Villeneuve Loubet avec son épouse Anne et ses enfants et expose ses œuvres dans son jardin-musée. Il s’éteint en octobre 2021 à l’âge de 67 ans.
Après le décès de Richard Mas, Anne Mas et ses trois enfants décident de continuer à promouvoir le travail de leur époux et père, qui a leur a légué un héritage artistique de plus de 450 sculptures. En 2022, ils fondent ainsi Mas Sculpture.
C’est elle que sollicite CAP 3000 pour exposer onze œuvres de l’artiste dans le centre commercial de Saint-Laurent-du-Var, à deux pas de Nice. On y retrouve de grands incontournables, dont le couple sourire, le cochon ficelle, les hommes à la tête en flèche et le coq aux ailes en forme de main. Sans oublier les « sexy fingers », qui sont confortablement installées sur un canapé.
Une première qui correspond au désir de Richard Mas qui souhaitait que ses œuvres soient accessibles à tous, et les exposait volontiers dans les espaces publics. Le sculpteur pensait qu’il ne fallait pas que l’art soit confiné dans les galeries et les musées, et qu’on n’a pas besoin de connaître les codes de l’art pour apprécier ses œuvres : « Moi, ces codes-là, je ne les ai pas ! », s’amusait-il à dire. CQFD !