Logement sociaux : le canton de Genève

se donne les moyens d'une politique ambitieuse.

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Catégorie Les paradoxales

Alors qu'en France on se bat sans succès avec l'objectif – jugé pas très réaliste pour certains – d'arriver à un taux de logements locatifs sociaux de 20 %, Genève envisage la fin de la crise du logement.

Après avoir tenté d'abord de se mettre d'accord sur la base de deux tiers de logements subventionnés et un tiers en loyer libre, l'administration, les constructeurs, les promoteurs immobiliers et les syndicats ont trouvé un terrain… d'entente. D'ici dix ans, 15 % du parc locatif total du canton devra être constitué de logements d'utilité publique, telle est l'ambition affichée.

Toutes les difficultés ne sont pas levées pour autant. Il sera nécessaire pour y arriver de déclasser certaines zones. Ainsi des zones résidentielles et des zones agricoles deviendront constructibles pour permettre aux promoteurs de respecter leur quota de logements sociaux. Les autorités planchent même sur la possibilité de construire jusqu'à 50 % de logements sociaux dans certaines zones agricoles dont le prix du terrain est plus accessible.

Sur cette base de calculs, 10 000 ou 15 000 logements sociaux devraient être construits dans les dix prochaines années à Genève, principalement vers le nord-est de la ville.

Les autorités cantonales s'engageront, de leurs côtés, à injecter dans l'opération 300 millions de francs suisses. L'accord vise aussi à encourager la propriété individuelle et l'habitat coopératif. La mixité sociale est un autre des objectifs avoués.

Il faut à tout prix éviter la création de ghettos et, dans ce domaine, la France est l'exemple qui ne faut pas suivre…