Théoule. « La Plage Blanche », un bon Millésime…
Une nouvelle page est en train de s’écrire avec la reprise de la plage Magellan et du Château de Théoule rachetés par le groupe hôtelier « Millésime ». Château qui fut construit sur l’emplacement d’une ancienne savonnerie du XVIIe siècle. Transformé en maison particulière puis centre de vacances, le bâtiment fut à nouveau abandonnée en 2015.
Philippe Monnin et sa femme Alexandra, fondateurs en 2014 de Millésime (une dizaine d’hôtels et plein de projets), ont été séduits par le lieu et les nombreuses possibilités qu’il offre. Nous sommes, il est vrai, dans un petit coin de paradis. Au pied du massif de l’Estérel, propice aux randonnées pédestres, le regard hésite entre le bleu de la mer et celui de l’azur céleste. Face à ce décor de rêve, le regard caresse aussi les montagnes bleutées de l’arrière pays grassois, avec en vedette, les Gorges du Loup et le pic de Courmes.
Un projet a bien pris forme, à commencer par la plage… blanche, qui est depuis cet été opérationnelle avec une restauration de qualité, un spa éphémère, un espace lounge et 120 matelas. Suivra l’ouverture en 2023 du Château proprement dit, transformé en hôtel de luxe. Avec la reprise d’une dépendance attenante, il proposera une quarantaine de suites, plusieurs espaces de restauration, une piscine extérieure, un spa… Ce sera une des rares adresses de la Côte où les hôtes auront un accès direct à une plage privée.
- Nicolas Boucher -
Sur la Plage Blanche, la restauration est déjà une signature. Accueil soignée et compétence du personnel y font bon ménage, sous l’œil attentif et efficace de Johan Lejeune. Le... jeune directeur de l’établissement balnéaire, après plusieurs années à Paris, un séjour professionnel à Saint Barth puis à la plage du Carlton, a trouvé ici un aboutissement provisoire. Dans ses cuisines, Nicolas Boucher, lui, collabore au plus près avec Flora Mikula, la très parisienne cheffe consultante. Il a fait ses classes au Fouquet’s de Paris avant de travailler avec Nicolas Rondelli aux Pêcheurs de Juan-les-Pins puis à la Plage du Martinez sous la responsabilité du chef biétoilé Christian Sinicropi. Une expérience synonyme de haute valeur gastronomique (HVG).
Nicolas y concocte un restauration de plage, bistronomique et méditerranéenne à souhait. On pourra, le moment venu, jeter un coup d’œil sur l’ardoise. Il y avait par exemple l’autre midi en salade, une copieuse assiette de scampi grillés agrémentée de suprêmes de pamplemousse sur un lit de guacamole, un mariage de saveurs très réussi et surtout rafraîchissant. A la carte, le Tataki de thon rouge, sésame, gingembre et wakame (22 € en entrée). Au top, le Loup de Méditerranée, il est «présenté », une technique devenue rare même dans les établissement spécialisés... le poisson entier est présenté et découpé devant le client ; ici, accompagné de légumes grillées, huile vierge aux olives taggiasche et tomates confites, panisse (39 €).
On en oublierait même que derrière cette restauration sans reproche, il y a du sable blanc, des parasols et des transats, un espace lounge et un spa éphémère, installé in situ, sans doute le seul de ce genre sur la Riviera française.
« Loin de la foule, du bruit et pourtant à quelques minutes de Cannes, cette plage de sable, caressée par une eau claire, réunit les meilleurs ingrédients pour bronzer au calme sur son transat, à l’ombre d’un parasol, ou pour piquer une tête dans la Méditerranée... le temps d’une échappée belle ! »