Le Palm Beach des Belles années…

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Cette institution inaugurée le 5 avril 1929... connut de bien fastes périodes. La dernière eut lieu sous la présidence de Jean Robert Toutain, personnage d’une grande envergure et qui sut diriger cette institution avec une réussite exemplaire. Last but not least, il sut se faire apprécier de son personnel qui garde encore de lui un souvenir ému. Pensant que ce personnage charismatique pouvait lui faire de l’ombre, Olivier Giscard d‘Estaing alors député de la circonscription et qui rêvait d’être le maire de Cannes, demanda à son frère de président de la République de l’en débarrasser. Prétextant un non-respect de la législation sur les jeux (des prêts consentis à de gros joueurs, pratique pourtant courante à l’époque), il put l’éloigner de la scène, ce qui ne l’empêcha pas d’ailleurs d’échouer dans son projet de conquête…




Sous l’impulsion de Jean Robert Toutain, ce furent les belles années, celles des années 70/80. La piscine était un centre d’attraction incontournable. Ouverte au public, elle recevait dans ce cadre magnifique et merveilleusement situé, de nombreux Cannois, principalement des notables et leur famille, des résidents secondaires aussi et de gros joueurs qui misaient de petites fortunes sur les tapis du Casino. Car toute la prospérité de l’entreprise reposait bien sûr que le jeu. La piscine, le restaurant et les nombreux spectacles et manifestations qui se déroulaient en été, n’étaient là que comme une mise en bouche et un luxueux faire valoir. 




Quel bonheur pour ces privilégiés qui fréquentaient la piscine, son Bar et son restaurant en terrasse. Certains se retrouvaient sans forcément jouer le soir au Bar/Restaurant du Casino (ouvert seulement en été faut-il le rappeler). Service de première qualité garanti ; tout était fait pour fidéliser le joueur putatif et créer un environnement où l’on se sente à l’aise. Autre lieu de rendez-vous pour les noctambules qui venaient même de Monaco et de l’autre côté de la frontière italienne, « La Terrasse du Masque de Fer ». Vaste espace face à l’île Sainte-Marguerite, de nombreux spectacles y étaient organisés. Le Tout Côte d’Azur en smoking et tenues de soirée s’y pressait et les voitures de luxe ne se comptaient plus devant l’entrée du Casino. Les plus grandes stars de la scène internationale s’y succédèrent. En hiver le PDG partait faire le tour de ses hôtes afin de les fidéliser, à la recherche aussi de nouveaux marchés. 

Les temps ont changé et les aléas (le dernier étant le Coronavirus) se sont multipliés pour cette institution qui contribua largement au développement de la ville, accentuant un peu plus son identité tournée vers le somptueux et précisant sa personnalité. Souhaitons qu’elle retrouve un jour son lustre, c’est tout le mal que nous lui souhaitons. 



- 1973... Jean Robert Toutain, à droite, avec sa femme et
Francis Ilari, alors sous-préfet à Grasse qui lui succédera à la tête du Palm Beach -