Transports aériens : retards et annulations en 2019...
Leader européen en matière de services dédiés aux droits des passagers aériens, le site Flightright propose une technologie juridique de pointe permettant aux voyageurs victimes de vols retardés, annulés ou surbookés de vérifier leur éligibilité à une indemnisation selon le Règlement européen. Il semble bien placé pour dresser un bilan des retards et annulations des vols aériens en 2019… Détails :
La fin d’année 2019 n’a pas été tendre avec les voyageurs. Grève des contrôleurs aériens, de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), faillites de plusieurs compagnies et de l’illustre entreprise britannique Thomas Cook… Le bilan s’est alourdi et les indemnités potentiellement dues aux passagers s’élève en décembre à 395 millions €. Depuis le début des grèves nationales de décembre près de 1500 vols (13,55%) ont été annulés. En comparaison, moins de 78 vols avaient été annulés à la même période en 2018 (0,66%).
Aujourd’hui encore, certaines compagnies sont plus enclines que d’autres à indemniser les passagers aériens. Sur la base de la réactivité des compagnies et des résolutions à l’amiable, Flightright a établi un classement des bons et des mauvais élèves en ce qui concerne les indemnisations.
« Bien que le travail quotidien des LegalTech porte ses fruits, certaines compagnies aériennes refusent toujours de jouer le jeu en invoquant des circonstances extraordinaires. Dans certains cas, nous sommes d’ailleurs obligés de saisir les tribunaux afin de pouvoir obtenir une compensation pour les passagers lésés. Parfois, la compagnie aérienne a tellement économisé qu’elle peut assumer les coûts supplémentaires de quelques procédures judiciaires », explique Philipp Kadelbach, fondateur et directeur juridique de Flightright.
Parmi les compagnies les plus ponctuelles de l’année, Lufthansa et HOP! tirent leur épingle du jeu en remportant la première place ex æquo avec respectivement 0,1% de retards seulement au départ de la France. Elles sont suivies d’Air France, KLM et Volotea (0,2% de retards). Le bilan est moins clément pour Tunisair et Aigle Azur qui enregistrent chacun 3,9% et 2,4% de retard. Si la première se fait régulièrement épingler, la compagnie Aigle Azur quant à elle, a connu des heures bien sombres puisqu’elle a dû cesser ses activités en septembre 2019. Elles sont suivies de Vueling (0,9%), Ryanair (0,7%) et de la compagnie low cost britannique Flybe (0,6%) qui ferme ce podium.
Parmi les compagnies ayant enregistré le plus d’annulations au départ de la France, sans grandes surprises British Airways tient la première place de ce classement avec 2,3% de vols annulés. La compagnie a en effet subi une année forte en déboires puisque que, comme Aigle Azur (2% de vols annulés), elle a fait faillite. Elle est suivie de la compagnie Hop! qui sombre peu à peu depuis l’annonce de la suppression de la marque Hop par Air France il y a un peu plus d’un an. Si cette dernière excelle dans la ponctualité (0,1% de vols retardés), elle obtient un bonnet d’âne pour les annulations (2,1% d’annulations). Ce n’est pas le cas de Volotea (0,3%) et Air France (0,4%) qui obtiennent un sans-faute aux côtés des compagnies Turkish Airlines (0,3%), Air Corsica (0,4%) et Wizz Air (0,4%).
Côté aéroports, Paris Charles de Gaulle donne l’exemple en étant irréprochable tant sur sa ponctualité (0,3% de vols retardés) que son taux d’annulation (0,6% de vols annulés). Ce n’est pas le cas de Paris Beauvais et Bastia qui, s’ils ont assuré la plupart de leurs vols (0,7% et 0,3%), se retrouvent dans le flop des retards (0,4% et 0,8%).
NDLR : Une faible partie de la population occidentale, se pose avec pertinence la question des conséquences sur le climat de nos usages boulimique des transports aériens, la Suède étant en tête de gondole. Pour une large majorité, même s’il règne une inquiète latente, pas question de se culpabiliser outre mesure et de freiner le mouvement. Verra-t-on pour autant demain un changement de comportement susceptible de modifier les donnes ? Quant aux industriels de l’aéronautique, aux professionnels du tourisme de… masse, pourquoi se censureraient-ils dans la mesure où ils en tirent bénéfices ? Le projet d’extension de l’aéroport de Nice Côte d’Azur est en soi exemplaire. Il devrait permettre d’accueillir 4 millions de passagers de plus en 2022 pour un total de 18 millions avec, à la clé, bien des soucis pour y accéder.
Les Marchands du temple ont encore de beaux jours devant eux...