L’emballage pose problème…
Force est de constater que les produits que nous consommons sont, dans leur immense majorité, emballés, voire suremballés. Nous en sommes envahis et nos poubelles débordent de cartons et de toutes sortes de plastiques. Tout cela a un coût et pas seulement financier. Ils ont un impact sur l’environnement non négligeable et pèse sur notre facture carbone, d’autant que nous ne savons pas bien recycler ces déchets et que nous leur faisons faire d’indécents voyages pour les traiter… Une situation intenable sur le long terme et qui sera de plus en plus sensible lorsqu’il s’agit d’emballages alimentaires.
- Jean-Pierre Blanc -
Jean-Pierre Blanc, le PDG de la société azuréenne de torréfaction Malongo, a bien pris conscience de cet enjeu essentiellement écologique et s’efforce d’apporter des solutions. Dans le dernier Rapport Annuel de Responsabilité Éthique d’Entreprise 2019, il précise :
« L’emballage, c’est d’abord un outil de protection des produits, qui permet de les transporter et de les conserver sans altérer leurs qualités. Mais, malheureusement, il est aussi, et depuis bien longtemps, synonyme de plastique : l’un des grands fléaux environnementaux de notre temps. Pour l’entreprise, surtout alimentaire, l’effort en termes de recherche et développement sur les emballages doit être une priorité. L’objectif est double : maintenir la garantie qualité tout en allant vers la suppression intégrale des emballages non recyclables. Un travail de longue haleine, aux résultats nécessairement progressifs, afin de bannir ce plastique qui n’a cessé de s’imposer au cours du XXe siècle.
Mal emballer nos cafés reviendrait à détruire tout le bénéfice des soins prodigués par les petits producteurs et nous-mêmes tout au long de la chaîne de fabrication, depuis la plantation jusqu’à la tasse. Le fruit de ces efforts doit être soigneusement préservé de l’oxygène, de la lumière et de l’humidité. Depuis son lancement en 1962, notre célèbre boîte métallique de fer blanc recyclable est restée une référence d’emballage écologique et qualitatif. Elle a connu des améliorations successives qui ont permis de diminuer son poids et son épaisseur. Bientôt, elle remplacera aussi les paquets qui conditionnaient nos grains de café. Du côté des doses 1,2,3 Spresso®, nous avons lancé en 2012 un opercule carton revêtu d’une fine couche intérieure de polymère pour remplacer notre modèle plastique. Nous travaillons sur nos lignes de production afin de le déployer à 100% dans les plus brefs délais. Les étuis carton de ces doses ont été allégés, les encres et vernis remplacés par des produits de plus en plus respectueux de l’environnement.
Aussi important pour la santé des consommateurs que pour le respect de la terre et des hommes qui produisent le café, les crus biologiques, issus d’une agriculture sans engrais chimiques ni pesticides, représentent un quart de nos importations. Nous n’avons cessé d’étendre notre gamme au fil des années, et nous continuons à accompagner de nouvelles coopératives partenaires vers l’obtention du label bio. Enfin, n’oublions pas que la notion de développement durable implique aussi le progrès social. Près de 60% de nos achats concernent des cafés issus du commerce équitable. Ce mouvement tourné vers l’équité des échanges commerciaux internationaux repose sur le principe du prix minimum garanti, assurant un revenu décent aux producteurs – à qui il offre aussi un certain nombre de garanties sociales. »
Le rapport annuel de Malongo s’intéresse aussi à l’aspect équitable de la culture du café qu’il a choisi de torréfier et de commercialiser car « le bio sans l’équitable, c’est insuffisant pour les petits producteurs… »