Alpes-Maritimes : une peau de banane électorale...
glissée sous les pas de Dominique Estrosi ?
Longtemps UMP et adjoint de Christian Estrosi, actuel député-maire de Nice, Olivier Bettati a raté la marche et n’a donc pu toucher le pompon, en l’occurrence un siège au Palais du Luxembourg. Fort de son score aux dernières élections, il joue maintenant la troisième mi-temps et en appelle à la Justice dans l’espoir de rejouer un tour... Il a ainsi déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel (une procédure exceptionnelle). Ce n’est pas, faut-il le rappeler, une élection au suffrage universel. Elle ne concerne que les Grands électeurs, traités pour la circonstance aux petits oignons par les candidats et leur Partis.
Tout s’est joué en coulisse et cela ressemblait au Jeu
des... Familles doublé d’un Poker menteur. Il y avait les consignes
officielles : « Votez pour la liste certifiée ! » et celles qui
se donnaient à l’ombre des portables en fleurs :
- Bon, il faut faire opposition à celui-ci, alors, tu votes
pour celui-là.
- Mais celui-la, c’est un dissident.
- Pas vraiment, il est en parallèle avec nous.
- Et l’autre, c’est le candidat du PS.
- Oui, ben non, ça sera mieux que d’avoir un opposant de
droite qui a des ambitions municipales, tu crois pas ?
Les grands électeurs y perdirent un peu de leur latin et mélangèrent pinceaux et bulletins de vote, tant et si bien qu’à l’arrivée, les différences de voix entre les zuns et les zautres furent tenus. Si l’on s’en tient au comptage des Grands électeurs en fonction de leur appartenance politique, le maire de Valbonne et sénateur sortant, Marc Daunis, n’avait aucune chance de retrouver sa place. Quelle ne fut donc pas sa surprise de voler la victoire à Olivier Bettati pour seulement quelques voix. Impossible en principe de savoir qui a voté pour qui, bien que, pour les observateurs attentifs, la réponse à la question « à qui, profite le crime » est une évidence niçoise autant que départementale...
NB : Olivier Bettati n’est pas le seul à attendre que la Justice passe. À Cannes aussi on s’étonne de la lenteur de plusieurs dossiers qui ont mis en cause cinq élus et administratifs, et surtout jeter le trouble sur la fin du 2ème mandat du maire Bernard Brochand, devenu depuis Président de la communauté d’agglomération « Pays de Lérins ». Dans l’attente de jugement, tous les fantasmes sont permis. La faute de ces retards est-elle à attribuer à des juges moins motivés, découragés de disposer de peu de moyens, soumis à des pressions, on pense aux Francs maçons, très présents dans cette corporation ?