Alpes-Maritimes : Christophe Chalier, suppléant de la député Michèle Tabarot,
paye cash sa proximité avec son mentor.
Le député-suppléant de Michèle Tabarot (9ème circonscription) et conseiller municipal d’opposition à Mouans-Sartoux (ce qui n’est pas une sinécure...), Christophe Chalier, écœuré par l’ambiance délétère et les pratiques qui règnent dans son département, prend ses distances. Son communiqué met quelques points sur les i.
- Christophe Chalier -
« Lors du bureau politique du 17 novembre dernier les instances de l'UMP06 ont décidé de ne pas accorder une suite favorable à ma demande d'investiture pour les élections départementales de mars 2015 dans le canton 12 Grasse 2 qui regroupe la commune de Mouans-Sartoux et le sud de Grasse.
Dans un même temps, j’apprends que le Maire de Saint-Vallier, sous l’impulsion du Président du Conseil Général, recueillerait les faveurs du comité départemental. À la lumière de ce choix, je m'interroge sur les raisons qui peuvent motiver mon parti à parachuter un Conseiller général sortant - sans étiquette - en dehors de sa circonscription électorale, si ce n’est pour éviter qu'il rivalise (suite au redécoupage de 2013) avec le Maire de Grasse, lui aussi Conseiller général sortant.
La Politique n’est pas une histoire de tractations qui aboutissent à de petits arrangements entre amis de circonstances. C'est la défense de nos valeurs et à la promotion de nos idées là où elles sont minoritaires qui fait la noblesse de l’engagement dans les affaires publiques. Pour ma part, je continue d'y consacrer toute mon énergie sans arrière-pensée. Je considère en avoir fait la démonstration localement en me présentant aux élections municipales de mars 2014 à Mouans-Sartoux où malgré la réélection du Maire-sortant l’opposition de Droite enregistre son meilleur score et une franche progression.
L’Unité au sein d’une même famille politique reste indispensable pour reconquérir les territoires détenus par la Gauche. L’UMP06 n’apporte plus cette garantie. Les tensions mortifères qui règnent au sein de notre fédération feront le lit de nouvelles divisions et par voie de conséquence celui de nos adversaires politiques. À l’image de nombreux sympathisants et militants de Droite je ne me retrouve plus dans ces querelles d'appareil.
C'est pourquoi je décide à compter de ce jour de me mettre en retrait de l'UMP jusqu'à l'entrée en fonction de son prochain Président et l'émergence d'une nouvelle forme de gouvernance digne du 1er parti de France. Dans l'intervalle, je n'exclus pas de convaincre que ma candidature associée à celle d'une élue de la majorité grassoise reste la plus légitime pour cette élection. »
NDLR : La Politique n’est pas une histoire de tractations qui aboutissent à de petits arrangements entre amis de circonstances. Certes, elle ne doit pas l’être mais dans la réalité, tout est rapport de force mis au service d’ambitions individuelles plus souvent que celui de l’intérêt général. Quant à la rénovation de l’UMP, elle passera, si comme tout le laisse à penser, Nicolas Sarkozy en prend la tête, par une refonde profonde, accompagnée par un probable changement de nom. Par sûr que ça plaise à la majorité UMP départementale... Quid des électeurs ?