Comment faire de la France un pays compétitif
où il ferait bon investir ?
Alors qu’avaient lieu à l'Elysée les Assises de l'investissement, où entrepreneurs et financiers se réunissaient pour proposer des solutions pour faire redémarrer l'investissement en France, Hervé Baculard, président de Syntec Conseil en Management rappelle que pour « relancer l’investissement il faut avant tout se concentrer sur la compétitivité des services à valeur ajoutée qui constituent la moitié de l'investissement des entreprises. »
- Hervé Baculard -
Et de poser la question : « Mais alors comment faire de la France un pays compétitif où il ferait bon investir ? »
« La politique économique poursuivie depuis 10 ans et encore confirmée par le CICE tend à privilégier les bas salaires. Cela est logique et forcément important sur le plan politique. Ce sont ces emplois qui sont fortement touchés par le chômage de masse, alors que le taux de chômage des diplômés/cadres est plus faible. Or la majorité des emplois à faible qualification est liée à la demande résidentielle, à des fonctions de services qu'elles soient privées (restauration, loisirs, commerce, service,..) ou publiques, l’ensemble comptant pour 75% des emplois de service. Si la demande (pouvoir d'achat) est faible, ces emplois ne repartent pas à la hausse.
Pour qu’il y ait création d’emplois donc investissements, il faut améliorer notre compétitivité, donc nos exportations, donc notre montée en gamme, donc notre contenu en matière grise. Le combat industrie manufacturière et prestations à valeur ajoutée est le même. Les services à valeur ajoutée français supportent 16% de charges en plus que les autres européens (source rexecode). Il nous faut agir sur la compétitivité des emplois à plus forte valeur ajoutée avant que l’exode de diplômés (25% des promotions), le « brain drain frontalier » (Allemagne, Suisse) et la délocalisation (réelle) d’emplois à forte valeur ajoutée (prestations de service, sièges sociaux) détruisent notre capacité d’investissement. Plus d’emplois à valeur ajoutée, c’est beaucoup plus d’emplois induits résidentiels (commerce, service,..) pour tous les types de qualification.
Le retour de l'investissement passe par une meilleure compétitivité des services à forte valeur ajoutée, qui représentent la moitié des investissements des entreprises.»