Nice : la bonne surprise de Luc et Christine Salsedo,
avoir créer un lieu intimiste et familial où l’on peut savourer des plats locaux et traditionnels.
Situé rue Maccarani, presque à l’angle du Boulevard Victor Hugo, ce charmant petit restaurant réserve bien des surprises. Dans un décor raffiné, aux murs beige soutenu, aux confortables chaises beige clair, les murs réfléchissent une lumière tamisée à souhait. La décision a été prise de n’accepter qu’une petite trentaine de couverts, afin que les tables soient espacées, contribuant ainsi au côté intimiste de cette petite « auberge » urbaine.
Depuis qu’ils en ont fait l’acquisition en 2004, Luc et Christine Salsedo ne cessent, année après année, de peaufiner le décor et d’élargir la gamme de leurs prestations. Le jeune couple s’est connu, il y a 17 ans, au Lycée Hôtelier de Nice. Ils ont effectué côte à côte un joli parcours dans les meilleurs établissements européens, avant de revenir sur la Côte d’Azur où ils ont travaillé dans de célèbres tables étoilés (Le Louis XV à Monaco, L’Éden Roc au Cap d’Antibes, La Chèvre d’Or à Eze…).
Luc Salsedo, derrière ses fourneaux, décline une cuisine traditionnelle fortement influencée par ses origines niçoises : à la carte, changée tous les dix jours, on retrouve régulièrement un ou deux plats emblématiques du Comté niçois. En salle, Christine, omniprésente, reçoit les convives comme des amis. L’ambiance est ainsi déconcertante : on se trouve dans un restaurant gastronomique où l’on se sent « comme chez soi ». Professionnels, certes, ils le sont, et le service est impeccable, mais en plus, ils ont su développer cette atmosphère familiale qu’on ne rencontre plus que dans de trop rares établissements.
Dans l’assiette, la réussite est complète, que ce soit dans le menu à 44 €, avec le choix entre 4 entrées, 3 plats et 4 desserts ou dans le menu à 65 €, qui est une déclinaison de tous les plats (bien sûr en portions « dégustation »). En entrées, la terrine de saumon (divinement cuit) enrobé dans un caviar d’aubergine avec une crème au curry ; le croustillant de porc, comme un nem, avec pommes, soja et coriandre ; la terrine de Beaufort, Comté, artichaut et jambon de pays accompagnée de riquette sont aussi savoureuses les unes que les autres (le chef adore faire des terrines inattendues). En plats, la pièce de bœuf (Black Angus) est servie sur une sauce au vin rouge, avec une polenta crémeuse et des légumes braisés ; le retour de pêche (en l’occurrence, de l’ombrine) à la plancha est accompagné de millefeuille de légumes et de vinaigrette au pistou : rien à dire si ce n’est que l’on se régale, avec des cuissons justes et des saveurs méditerranéennes subtiles. Parmi les desserts, dont, en ce moment, la traditionnelle galette des rois à la frangipane, le chef nous fait retrouver les goûts de notre enfance avec notamment un pain perdu aux pommes caramélisées, parfumées à la vanille.
Bien qu’il ne fasse pas la « Course aux étoiles », Luc Salsedo en mérite au moins une, sans hésitation. Côté vins, une soixantaine de références regroupe aussi bien les grands crus que les petits producteurs, à partir de 21 € la bouteille, vin au verre à 7 €.
Parmi les nouveautés, un « plateau dîner télé » pour les soirs de match, à 30 €, avec entrée, plat, dessert de retour du marché. C’est ainsi qu’il y avait cette semaine la terrine de saumon, l’ombrine à la plancha, du fromage et la galette des rois. Le « bon cadeau » qui inclut un repas pour deux personnes, tout compris pour 150 €, les cours de cuisine du samedi matin avec petit déjeuner, préparation et dégustation pour 100 €. Il y a même une petite vitrine-boutique où l’on peut acheter des portes-sac très utiles quand on est à table, de l’huile d’olive bio de Ligurie, du vinaigre balsamique de Modène, de la fleur de sel de Camargue, du risotto Carnaroli, de la figatelli et de la polenta… pour prolonger le plaisir, chez soi cette fois !