La radio internationale qui veut devenir aussi grosse que la BBC ou que la Voix de l'Amérique est sur de bonnes rails. Beaucoup croyaient le projet enterré. Depuis longtemps le président Chirac l'appelait de ses vœux et voulait cette radio au service de la France à l'étranger. Il avait confié à Bernard Brochand la tâche de prouver la faisabilité de la chose. Ce dernier, avait alors imaginé associer, sur la base de 50/50, l'expérience et le professionnalisme des deux plus grands groupes audiovisuels français dans le cadre d'une société commune. Et ce, malgré de nombreuses réticences au sein même des rédactions de TF1 et de Radio France. Plusieurs députés appellent de leur côté à la prudence. Sans majorité au sein de cette nouvelle structure, celle-ci ne pourra pas être totalement considérée comme une entreprise publique mais, étant à la charge entière du contribuable, il pourra lui être reprocher une gestion de fait. Qu'à cella ne tienne ! La chaîne française d'information internationale existe. Les clefs ont été remises au groupe public France télévisions. Son PDG, Patrick de Carolis, en est le président du conseil de surveillante, avec à ses côtés le PDG de France1, Patrick Mougeotte.

L'homme fort, chargé de faire tourner la machine, c'est Alain de Pouzilhac. On le présente comme une personnalité indépendante. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ancien collaborateur de Bernard Brochand qui l'a d'abord pris avec lui en 1975. Chef de publicité chez DDB, on lui doit le "contrat de confiance" de Darty et "Un constructeur sort ses griffes" de Peugeot. Après avoir gravi tous les échelons, il est démis de ses fonctions après 30 ans de bons et loyaux services – c'est comme ça qu'on dit d'habitude -. Le voilà maintenant recyclé par son ex patron qui lui offre, à 60 ans, une nouvelle vie. Alain de Pouzillac aura comme première mission le recrutement des journalistes et des correspondants à l'étranger. Il s'agira pour eux de porter la bonne parole de la France dans le monde : la voix de son maître !

- mention – www.pariscotedazur.fr - décembre 2005 -