Les paradoxales 1
Réactions, au jour le jour, à l'actualité telle qu'elle nous est communiquée par les médias.
Le 20 octobre 2005
- Il y a quelques jours, tôt un matin sur France-info, on y parlait de la SNCM. Un journaliste évoquait un scandale. Certains membres la société de transport maritime se seraient arrondi les fins de mois en jouant avec la caisse qui enregistrait les produits vendus en free-taxe. Tant et si bien que la compagnie ne réalisait quasiment pas de bénéfice sur cette activité dérivée. Pendant ce temps, les autres compagnies privées engrangeaient, elles, des bénéfices conséquents qui venaient s'ajouter à ceux inhérents à leur occupation principale, le transport des personnes et de leurs biens. Un peu plus tard, un court écho, sur cette même onde, parlait d'un journaliste, auteur de cette brève, menacé de mort. Alors, information vraie, désinformation ? Quoiqu'il en soit, aucune suite ne vint dans les médias apporter une suite. La menace aurait-elle porté ses fruits. Il n'y a que la vérité qui fâche. Parfois, elle peut aussi tuer et personne n'a envie d'en faire l'expérience, sur les docks de Marseille ou d'ailleurs !
- La Gazette de Montréal révélait, il y a peu, à ses lecteurs que 284 des 302 entreprises dont les dirigeants ont contribué à la caisse du parti, l'UCM, s'étaient vues attribuer des millions de dollars en contrats municipaux par la Ville de Montréal. Déniant toute irrégularité, le maire a néanmoins proposé de participer à une réflexion sur l'octroi des contrats et le financement des partis politiques municipaux. Cela laisse sous-entendre que les lois actuelles sont loin de correspondre à un idéal en matière d'éthique. Preuve en est que l'opposant actuel à la majorité en place, a reconnu qu'il bénéficiait du même type de contribution. Si les entreprises d'ingénieurs, d'architectes ou de consultants, celles spécialisées dans la réfection des routes, les bureaux d'avocat ou encore les agences immobilières, ne peuvent faire de dons aux partis municipaux, rien n'interdit à leur propriétaire ou à un membre de sa famille de faire des dons. Tout était donc légal même si dans l'esprit du législateur, on était plutôt limite.
- A quelques kilomètres plus au sud, en Floride, même topo. Un des hommes politiques les plus puissants des Etats unis, Tom Delay, ex-leader de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, est, cette fois bien malgré lui, sous le feu des projecteurs. Il est accusé d'avoir blanchi de l'argent, 190 000 dollars, pour financer plusieurs campagnes des républicains. Or, comme au Canada, les entreprises ne sont pas autorisées à contribuer directement à ce type de financement politique. Pour s'être un peu trop vite présenté comme une victime, il risque maintenant, s'il est reconnu coupable, la prison à vie. Chrétien fondamentaliste opposé à l'avortement, il semble avoir trop pris à la lettre le principe : charité bien ordonnée commence par soi-même.
- Le gouvernement de l'Alberta, province anglophone du Canada, dépense 65 000 $ pour l'achat de publicité dans les journaux. Ceci afin de justifier l'envoi de chèques de 400 $ à chaque Albertain. Plusieurs citoyens de cette province estiment et le disent que cet argent aurait mieux fait d'être consacré à la santé ou à la construction de nouvelles écoles. Le gouvernement se défend, arguant une nécessité impérieuse de communiquer sur "la pertinence de cette prime de prospérité". A-t-il bien convaincu les habitants de la pertinence de cette communication ?
- mention – www.pariscotedazur.fr - octobre 2005 -