On ne peut pas dire que le « social » soit un thème qui ne soit pas évoqué dans les films sélectionnés et présentés au Festival du film depuis qu’il existe à Cannes… mais l’évolution de la manifestation et les impératifs de l’industrie cinématographique ne placent pas le « social » au cœur des débats. Lorsqu’on parle de gros sous, du nombre d’entrées, on parle davantage de divertissement, de films grands publics que de films d’auteur… Ce n’est pas pour rien qu’à de nombreuses reprises les « blockbusters » américains ont débarqué avec armes et bagages envahissant tous les palaces cannois et Eden Roc… à la grande joie des photographes et des journalistes people, causant par la même occasion des embouteillages d’adulateurs en chaleur…

L’année dernière on a eu droit à un Matrix reloaded, cette année ce sera un énième « Indiana Jones »… avec tapis rouge et roulements de tambours pour George Lucas, Steven Spielberg, Harrison Ford et Cate Blanchett.

- Lelouch, Godard, Truffaut, mai 68,
salle Gérard Philippe dans l'ancien Palais -

Nous sommes loin ici des préoccupations qui animèrent les révoltés de mai 68, Truffaut, Godard, Louis Malle, Claude Lelouch et Roman Polanski… et d'autres qui bousculèrent le secrétaire général de l’époque, Robert Fabre-Lebret et le forcèrent à mettre le Festival entre parenthèses… Il devait d’ailleurs retenir la leçon car il se plia, en 1977, au souhait du président du jury, Roberto Rossellini, d'organiser un colloque sur « l'engagement social et économique du cinéma ».

Mai 68, c’est ce dont il sera aussi question, du 17 au 25 mai, en plein Festival, lors des « Visions sociales », les 6 èmes du genre, qui auront lieu à La Napoule, au Château des Mineurs. Projection de films engagés, débats passionnés, expositions… tout… tournera autour de cette révolution qui portât en elle-même les rêves les plus fous… rêves en partie déçus… Que sont donc devenus les rescapés ? Qu’en ont retenu leurs enfants et petits enfants de l’expérience ? Que reste-t-il de slogans comme « Soyez réalistes, demandez l’impossible », « Il est interdit d’interdire», « Sous les pavés la plage »… de Cannes ?

- rien ne se perd, rien ne se crée…
mais tout se récupère…

Ces rencontres donneront matière à réflexion grâce à la liberté et l’originalité des regards à travers des œuvres inédites ou peu vues. La programmation permettra des échanges et des débats mêlant public, artistes et professionnels du septième art. L’accès est libre et l’on devrait moins s'y bousculer que sur la Croisette… un confort à ne pas dédaigner. En prime, une séance sur la plage, le 23 mai, et une clôture « festive » avec une petite participation de 5 €.

• Organisateurs : Caisse centrale d'activités sociales du personnel des industries électriques et gazières - Caisses mutuelles complémentaires et d'action sociale des agents EDF-GDF - CE des Cheminots PACA et Languedoc-Roussillon Comités d’établissement - COS du Port Autonome de Marseille Commission des œuvres sociales - CE de la RATP Comité d’entreprise de la Régie Autonome des Transports Parisiens.

• Partenaires : L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion - Le Festival des Trois Continents - La Quinzaine des Réalisateurs – La Sélection officielle - La Semaine Internationale de la Critique - Cannes Cinéphiles.

- mention : www.pariscotedazur.fr -
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