Politique : arguments de campagne

et polémiques…

Suite à la publication de notre billet du 29 février dernier , Laurent Toulet, candidat aux cantonales et aux municipales du Cannet-Rocheville, nous interpellait. Réaffirmant qu’il avait passé sous la houlette de l’ex-député-maire Pierre Bachelet, les plus belles années de sa vie professionnelle, il profitait de l’occasion pour tirer sur son adversaire politique, l'actuelle député-maire Michèle Tabarot, à qui il reproche d’avoir, lorsqu’elle était l’adjointe de son patron, « tout voté et de n’être jamais intervenue (sauf quelques semaines, en campagne contre lui), pour contester l'urbanisation de la Cité ».

C’est un argument qu’on peut entendre, bien que, ne soyons pas naïfs, lorsqu’on est dans la majorité, on vote dans le sens voulu par son maire ou on passe à l’ennemi. Le seul temps officiel pour les critiques internes a lieu lors des conseils de majorité – quand ils ont lieu - mais là aussi, il faut y aller avec prudence… Le tête à tête est une autre alternative, tout aussi aléatoire…

Certains élus, sentant que le vent tourne ou constatant qu’ils ne partagent plus les choix du maire, démissionnent en cours de mandat. C’est assez rare, il faut bien le dire. D’autres, mêmes privés de leur délégation, restent jusqu’à la fin, profitant de la couverture médiatique que suscite leur nouvelle position. D’autres encore demeurent jusqu’au bout, attendant de savoir si on les reprendra ou pas… Déçus s’ils ne le sont pas, il n’est pas inhabituel qu’ils forment leur propre liste ou se retrouvent, bien placés, sur une autre. On connaît cette musique, à Grasse ou à Nice, à Cannes et au Cannet, à La Roquette comme à Vallauris rien que pour rester dans l’ouest des Alpes-Maritimes…

Et c'est là que la critique de Laurent Toulet butte, sur le fait qu’un membre de sa liste se trouve dans une situation qui s’apparente quelque peu à celle qu’il dénonçait plus haut. Un de ses plus proches colistiers, Daniel Béroud, fut l’adjoint aux Finances de Michèle Tabarot. Il assuma jusqu’au bout ses responsabilités d’adjoint, apparemment assez fier du travail accompli. Ce n’est qu’après avoir appris qu’il ne serait pas sur la liste qu’il se mit à l'accuser de tous les maux… Or, que les raisons d’une tête de liste de conserver un colistier ou de l’écarter, soient bonnes ou mauvaises, cela fait partie de ses prérogatives. C’est comme ça que fonctionne le système. Il vaut mieux connaître les règles du jeu avant d’entrer dans la partie.

- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2008 -
- écrire au magazine - abonnement - désinscription -