Cannes Festival : le Noël 1962,

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et le Nouvel An 1963…

Paris Côte d’Azur s’appelait encore Cannes Festival et allait vers sa quatrième année d’existence. Fernand Dartigues, son créateur signait son immuable éditorial en page centrale. Le sujet : Les « comptes » de Noël et du Nouvel An… Aux lecteurs du magazine, il avouait qu’il ne croyait plus au Père Noël mais qu’il s’émerveillait de cette persistance à travers les siècles…

Un petit tour des nouvelles de la quinzaine de l’époque, nous apprend que Raymond Oliver avait cédé le Véfour à son fils Michel, que Pierre Pasquini était devenu vice-président de l’Assemblée nationale, une consécration pour cet homme politique, longtemps président du Conseil général des Alpes Maritimes.

On apprenait pêle-mêle que Grasse aurait bientôt sa piscine olympique, que Liz Taylor contribuerait au lancement de plantes palestiniennes macérée dans les eaux de la mer Morte, que la consommation de Champagne avait doublé en dix ans pour atteindre les 58 millions de bouteilles, que les experts s’attendaient au pire du voyage de la Joconde aux USA…

"L’Association commerciale de Cannes" venait de former une commission du Festival, en vue de contribuer à la réussite de cette manifestation cinématographique. Elle était composée de MM. Raoul Aubert, Bode, Burel, Casiglia, Gassner et Petroutchouk. Paul Pacini dont le Whisky à Gogo de la pointe du Palm Beach était devenu une institution cannoise, annonçait son "Bowling du bois de Boulogne" et présentait ses vœux aux lecteurs de Cannes Festival…

Un brin anar, écolo avant l’heure, Fernand Dartigues, mettait en exergue les paroles d’Arthur… Haulot (rien à voir avec notre Hulot) :

« À quels degrés de stupidité l’homme moderne devra-t-il descendre avant de déclencher une réaction suffisante pour empêcher la destruction de l’espèce ? Posé voilà cent ans, cette question aurait pu paraître bien… académique et relever de la pure spéculation intellectuelle. Aujourd’hui, elle est devenue d’une urgence que seuls les aveugles volontaires peuvent encore ignorer… ».

Continuaient d’autres paroles toutes aussi annonciatrices. Elles laissaient entrevoir le concept d’un touriste écolo et ethno responsable :

« Parce que nous croyons à la haute valeur culturelle, éducative, spirituelle du tourisme bien compris ; parce que selon nous, le tourisme n’a de sens que s’il se met, sans réserve, au service de l’homme avant d’être au service d’une industrie quelconque ; parce qu’il n’y a de loisirs justifiés que dans la recherche d’une connaissance – donc d’un amour – toujours plus vaste, du monde et de l’humanité, de leur unité et de leur diversité ; parce qu’il n’y a de vraie connaissance que dans le respect, nous avons choisi, une fois pour toutes, d’être , comme Romain Gary, avec l’éléphant contre les tueurs, avec la nature contre ses assassins… ».

Bonne année, bonne santé, pour nous et pour la planète Terre !