Jean-Baptiste Bernaz remporte la semaine de Kiel… sur laser.

Un des plus grands événements nautiques au monde rassemblait 103 bateaux rien qu’en ILCA 7, la catégorie dans laquelle le Varois Jean-Baptiste Bernaz disputera ses 5e Jeux olympiques. De bon augure à un mois de l’échéance planétaire pour le champion du monde 2022 qui vise le padium.


- Jean Baptiste Bernaz © Sascha Klahn -


Quatre des dix séries olympiques et 53 nations étaient présentes pour la Kieler Woche qui fête son 143e anniversaire. L’occasion pour Jean-Baptiste Bernaz de se confronter une dernière fois avant les Jeux olympiques et de marquer les esprits. Tous n’ont pas fait le pari de participer à cette ultime épreuve, mais JB et ses partenaires d’entraînements allemand, Philipp Buhl, et norvégien, Hermann Tomasgaard, sont contents d’avoir fait le déplacement, pour « sortir un peu la tête de la pression marseillaise. Tout ça en navigant à très haut niveau avec des contraintes dignes d’une vraie régate et de très bons adversaires, explique JB. Ça permet aussi de respirer un peu avant de se remettre en mode JO à domicile. »

Avec le dossard jaune et 10 points d’avance ce matin sur l’Australien Zac Littlewood, on aurait pu imaginer que la Medal Race - ultime course à la médaille aux points qui comptent double - ne soit qu’une formalité pour le Français. Mais c’était sans compter sur l'Italien Lorenzo Chiavarini qui a mené la course de bout en bout, avec l’Allemand Philipp Buhl et le Norvégien Hermann Tomasgaard aux avant-postes. Lorsque Buhl franchit la ligne d'arrivée en deuxième position, il est provisoirement médaillé d'or, jusqu’à ce que le Français grappille deux places in extremis pour la lui reprendre. Buhl décroche l'argent et Tomasgaard le bronze. « 1-2-3, c’était le but avec mes partenaires d’entraînement et c’est ce qu’on veut faire aux JO », sourit le lasériste français. Et s’il est « un peu déçu de la Medal Race pas assez maîtrisée », c’est une victoire bien méritée après une régate solide dont on retiendra cette première journée à trois points en trois manches, exceptionnelle ! Comme quoi, rien n’est jamais joué avant la ligne d’arrivée.

« On était là pour valider le travail des derniers mois et se remettre en mode régate avant les Jeux, avec des conditions variées et une concurrence de haut niveau. C’est fait ! commente Jean-Baptiste, j’ai plutôt fait une très bonne régate même si je suis passé à côté d’une journée un peu plus aléatoire. Ça nous laisse un sujet à creuser pour ce dernier mois de préparation. Mais le principal, c’était de la gagner et surtout on a vu de super choses cette semaine, donc je suis content de là où on en est, dans les clous à un mois des Jeux. On est bien avancé sur les départs, ça devient vraiment une force aujourd’hui, et globalement le bateau va vite dans toutes les conditions. C’étaient les deux gros objectifs du mois de mai et de ces dernières années. Et tout ça sans pépin physique, avec deux grosses journées à trois manches donc c’est vraiment top ! » CQFD !