Cosmétique. Les Prix de la victoire...

Catégorie C'est notre santé

Le jury de « The Cosmetic Victories », 9e édition du concours international de l’innovation et la recherche, a dévoilé les noms des lauréats. 


- Matej Hladiš et Prateek Mahalwar, les lauréats -

Le jury, présidé par Marc-Antoine Jamet, Président de Cosmetic Valley et SG de LVMH, s’est réuni trois heures de rang, dans une atmosphère studieuse pour débattre, auditionner les candidats et juger de leurs projets. Ses membres formaient un échantillon représentatif et équilibré de l'ensemble de la filière, associant aux grands noms de la cosmétique française et à des PME audacieuses plusieurs entreprises étrangères (Puig, Shiseido, Cantabria Labs...), de grands acteurs publics (BPI, CNRS...), et la Société Française de Cosmétologie. On y retrouvait également toutes les étapes de la chaîne de valeur, du laboratoire à la distribution, tous les métiers de la formulation au marketing, de l’olfaction à la certification, des laboratoires privés et des universités publics, du luxe au mass-market.

Ce Jury devait évaluer trois projets de recherche, pour leur intérêt théorique futur, et trois innovations industrielles pour leur capacité pratique à transformer le marché, explorant à travers les exposés des candidats des sujets allant de l'intelligence artificielle à la décarbonation, aux ingrédients marins, aux composants bio et aux process innovants. Avec 111 candidatures reçues de 22 pays, The Cosmetics Victories, créées en 2015, sont devenues un rendez-vous de plus en plus important, de plus en plus fondamental, un véritable baromètre de la recherche cosmétique et un détecteur de nouvelles tendances. Elles rappellent également que ce secteur industriel en plein essor s’appuie désormais sur une Recherche et Développement qui se veut aussi pointue que celle de la chimie ou de la santé.

La cosmétique n’est plus une discipline futile. Cette compétition scientifique prend tout son sens alors que la filière doit faire face aux évolutions que lui imposent les transitions géopolitique, numérique, écologique et technologique qui transforment le contexte dans lequel elle agit. Ce concours est enfin un moyen essentiel de souligner l’importance du Made In France et de ses quatre piliers, l’authenticité des produits, la sécurité du consommateur, la protection de la planète et, bien sûr, la performance de l’innovation, indispensable pour que la cosmétique française conserve son statut de leader mondial alors que les concurrences anciennes n’ont pas disparu et que d’autres apparaissent plus ou moins protégées par des réglementations protectionnistes.

Le Prix Académique a été décerné à Matej Hladiš, Université Côte d'Azur, pour :

DÉCHIFFRER LE CODE DES ODEURS : UNE IA BIO-INSPIRÉE POUR UNE PRÉDICTION PRÉCISE DE LA PERCEPTION DES ODEURS.

Ce projet innovant s’inspire du mécanisme biologique par lequel notre cerveau interprète les percepts olfactifs, pour développer une IA bio-inspirée capable de prédire l’odeur des molécules. L’approche prend en compte des informations génétiques, permettant la création de senteurs personnalisées. En ouvrant la voie vers la modélisation de mélanges complexes, ils aspirent à offrir aux futurs utilisateurs la possibilité de créer des parfums à façon, tout en offrant des alternatives aux matières premières afin de réduire leur impact écologique.

Le Prix Industriel est revenu au Dr. Prateek Mahalwar, Bioweg, Allemagne, pour :

RÉVOLUTIONNER L'AVENIR DES INGRÉDIENTS BIO GRACE AU POUVOIR DES MICROBES ET DE LA CHIMIE VERTE.

MicBeads100 est une micropoudre fonctionnelle dérivée de la cellulose bactérienne qui remplace les microplastiques solides tels que le PMMA dans les produits cosmétiques et de soins personnels : l'alternative bio que recherchent les moyennes et grandes entreprises du secteur des produits de grande consommation. Fabriqué de manière consciente grâce au recyclage de déchets agroalimentaires et à l'application de la chimie verte, cet ingrédient innovant et durable est entièrement biodégradable en 60 jours, ce qui lui confère une valeur ajoutée et lui permet de dépasser les polymères synthétiques en termes de performances, tout en se conformant aux nouvelles réglementations de l'UE sur les microplastiques.